La consommation des boissons en baisse de 15% au Burundi
Economie

PANA, 16 décembre 2012

Bujumbura, Burundi - L’usine de production des boissons alcoolisées et des limonades du Burundi (BRARUDI) a licencié, ces derniers jours, plus de 150 de ses quelque 500 employés suite à la hausse des taxes qui a entraîné la mévente de ses produits dans des proportions atteignant les 15%, a appris la PANA de source proche de cette branche du groupe hollandais de la marque Heineken, à Bujumbura.

Les statistiques de la BRARUDI font état des taxes sur la consommation de ses produits qui sont passées ces derniers temps de 42 à 167%, dans le cas des bières alcoolisées, et 55 à 67% dans celui des boissons gazeuses.

Du côté des tenanciers des débits des boissons, on reconnaît également la baisse des fréquentations et la mévente des produits de l’une des grosses entreprises recensées dans le pays en termes de production, consommation, employés, du chiffre d’affaires et qui reversent à l'Etat burundais d'importants taxes et impôts.

Sur le plan social encore, nombreux sont les consommateurs qui affirment avoir pris l’option de se rabattre sur les boissons et liqueurs artisanales vendues à moindre coût, mais également aux conséquences ravageuses sur la santé.

Le ministère de la Santé publique a sonné dernièrement l’alarme sur ces liqueurs piratées en sachets qui se vendent en cachette comme de petits pains.

L’Etat burundais va encore élargir l’assiette fiscale pour combler le déficit prévisionnel qui se trouve dans le budget de l’année prochaine d’un montant global de près de 70 millions de dollars américains.