Les infirmiers suspendent leur grève au Burundi
Société

PANA, 25 décembre 2012

Bujumbura, Burundi - Le travail a repris normalement, lundi, dans les hôpitaux et centres de Santé publics du Burundi, après trois semaines de grève du personnel paramédical et des aides-soignants, qui revendiquaient de meilleures conditions salariales et de travail, apprend-on de source syndicale à Bujumbura.

Le plus long mouvement d’humeur du secteur avait pris une tournure nouvelle en milieu de la semaine dernière, avec des descentes policières musclées pour empêcher l’attroupement des grévistes sur les lieux de travail.

Des menaces de licenciement collectif peuvent également être venues à bout de la détermination des grévistes à faire aboutir leurs revendications.

La ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, le Dr Sabine Ntakarutimana, menaçait encore vendredi dernier de renvoyer tout infirmier qui ne se présenterait pas au service à partir du 25/12/2012.

Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, est encore monté au créneau le lendemain, lors d’une émission radiophonique de réponses en direct aux questions de la population sur la vie de la Nation, pour renouveler ces menaces si les grévistes venaient encore longtemps à mettre en péril la vie des malades.

Le Syndicat du personnel paramédical et des aides-soignants (SYNAPA) ne s’avoue cependant pas encore complètement vaincu et compte suspendre le mouvement de grève pour trois semaines afin de favoriser le dialogue avec le gouvernement sur les différentes revendications de la corporation.

D’après le président du SYNAPA, Mélance Hakizimana, passé le délai de trois semaines, "nous allons nous réunir pour évaluer l'état d'avancement des négociations et envisager la suite en conséquence".