Le chef de l’Etat burundais dresse un bilan "positif" de l’année 2012
Politique

PANA, 01 janvier 2013

Bujumbura, Burundi - Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a tiré lundi soir un bilan "positif" des réalisations socioéconomiques et politiques de 2012 lors de son adresse à la nation à l’occasion du Nouvel an.

"En témoigne plus de 500 infrastructures socio-économiques estimées à 80 milliards de nos francs (près de 80 millions de dollars US) qui ont été inaugurées à travers tout le pays dans la foulée du cinquantenaire de l’indépendance nationale", a-t-il dit.

Par ailleurs, un Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP II, seconde génération) et la "Vision Burundi 2025" ont été lancés officiellement au cours de l’année 2012, a poursuivi le président Nkurunziza.

C’est encore au cours de 2012 que les partenaires au développement du Burundi ont accepté de financer le CSLP II à hauteur de 2,6 milliards de dollars US sur les trois prochaines années.

Concernant la protection des deniers publics, l’Office burundais des recettes (OBR, gouvernemental) a renfloué les caisses de l’Etat à hauteur de 523 milliards (près de 523 millions de dollars US) en 2012, contre 472 en 2011, a-t-il poursuivi.

S’agissant de la lancinante question de la crise énergétique dans le pays, le président Nkurunziza  a rassuré, en se fondant sur trois importants barrages hydro-électriques et des centrales thermiques en cours de construction pour produire assez de courant afin de faire face à la demande croissante des ménages et à celle de l’industrie minière.

En plus du gisement de nickel, on a découvert de l’or, du fer, du coltan, de la cassitérite, du wolframite, du pétrole et de la chaux, a-t-il annoncé.

Dans le domaine de l’agriculture, des mesures ont été prises pour augmenter la production, notamment le vote d’un budget de 23 milliards de francs burundais (près de 23 millions de dollars US) destinés à l’achat d’engrais chimiques.

Dans celui de l’éducation, un fonds de 170 milliards de francs burundais (environ 170 millions de dollars US) a été mis en place pour aider les lauréats des écoles des métiers à monter leurs propres projets, a-t-il ajouté.

Sur le plan sanitaire, trois hôpitaux de référence nationale et de nouveaux centres de Santé ont été construits à travers tout le pays, selon la même source.

Dans le domaine social, le chef de l’Etat burundais s’est félicité du retour d’exil des derniers réfugiés burundais qui étaient encore recensés à l’extérieur du pays, essentiellement de la Tanzanie voisine.

Sur le plan politico-sécuritaire, il a mis en garde contre tous ceux qui voudraient replonger le pays dans la violence avant d'assurer "qu'il n’y aura plus jamais de guerre au Burundi", quoiqu'ils fassent.

L’année 2012 a été marquée par des tentatives de création de groupes armés contre le pouvoir en place au Burundi, mais qui ont été à chaque fois étouffées dans l’œuf.

Le président Nkurunziza a terminé son adresse à la nation par l’annonce de deux mesures importantes du domaine socioéconomique qui ont fait l’objet d’une forte réclamation dans l’opinion en 2012.

Il s’agit de la prolongation de la mesure d’exonération de certains produits vivriers de première nécessité jusqu’au 30 juin 2013.

Le président Nkurunziza a encore annoncé qu’à partir de 2013, les mandataires politiques et les autres hauts cadres de l'Etat vont devoir s’acquitter de l’Impôt professionnel sur le revenu (IPR) à l’instar des autres catégories socioprofessionnelles.

L’IPR a été revu a la baisse et va passer de 35% a 30%.