Le crime de Ruvakuki : refus de coopérer avec les services secrets
Droits de l'Homme

France 24, 08/01/2013

Le correspondant de RFI, Hassan Ruvakuki, écope de trois ans ferme en appel

Le journaliste avait été condamné en juin 2012 à la prison à vie pour "actes de terrorisme" en première instance pour avoir réalisé un reportage sur un groupe rebelle burundais. Il avait refusé de livrer des informations aux autorités.

Poursuivi pour "actes de terrorisme", Hassan Ruvakuki, le correspondant de la radio RFI au Burundi, a été condamné mardi à trois ans de prison ferme par la Cour d'appel. En première instance, le 20 juin 2012, le journaliste avait été condamné à la prison à vie.

"La Cour réforme le jugement et requalifie les faits à charge de Ruvakuki Hassan" et de ses co-accusés, et les "condamne à trois ans de servitude pénale principale" (prison ferme), a déclaré Fulgence Ruberintwari, le président de la Cour d'appel de Gitega (centre du Burundi) qui les jugeait.

La Cour a déclaré les accusés coupables de "participation à une association formée dans le but d'attenter aux personnes et propriétés".

Son crime ? Avoir voulu faire un reportage sur un nouveau groupe rebelle burundais en Tanzanie en refusant de partager ses informations avec les autorités burundaises. Le 28 novembre 2011, Hassan Ruvakuki avait été arrêté par des policiers et des agents des services de renseignement.

Lors de la procédure en appel, très suivie par la communauté internationale, le procureur avait de nouveau requis la perpétuité contre le journaliste. Hassan Ruvakuki avait de son côté affirmé n'avoir fait que son travail de journaliste.