Une caserne de l'Union africaine attaquée à Mogadiscio
Afrique

@rib News, 22/02/2009 – Source Reuters

Militants islamistes à MogadiscioUne caserne des troupes de l'Union africaine a été attaquée Mogadiscio, a déclaré un porte-parole de la force de maintien de la paix de l'UA en Somalie.

Les insurgés islamistes du mouvement Al Shabaab ont annoncé que deux de leurs kamikazes, munis d'explosifs, avaient attaqué le complexe. Mais la force, qui comprend 3.500 soldats en provenance du Burundi et de l'Ouganda, a démenti tout attentat suicide et a dit essuyer des tirs de mortier.

Selon des témoins, une importante déflagration a retenti dans la capitale somalienne près d'une ancienne université, devenue une caserne des troupes burundaises de l'UA.

Ahmed Abdulle, passager d'un minibus qui se trouvait à proximité, a dit avoir vu un jeune homme lancer sa voiture à vive allure en direction de l'entrée du complexe.

"Nous avons entendu une grande explosion et nous avons vu s'élever une fumée noire", a-t-il déclaré. "Nous ne savons rien d'éventuelles victimes."

La thèse d'un attentat suicide a été démentie par le major Barigye Ba-Hoku, porte-parole de l'Amisom, la force de l'UA en Somalie.

"Notre contingent burundais établi sur le complexe de l'ancienne Université nationale de Somalie a été attaquée ce matin par des tirs de mortier et nous recherchons les zones d'impact des munitions", a-t-il déclaré.

"Apparemment, Al Shabaab apprécie les informations fabriquées de toutes pièces", a-t-il ajouté.

Selon un porte-parole de l'organisation rebelle, considérée par Washington comme le relais d'Al Qaïda en Somalie, un kamikaze portant une ceinture d'explosifs a déclenché sa charge près du complexe, et un autre au volant d'une voiture s'était fait exploser à l'entrée du site.

La Somalie est plongée dans l'anarchie et la guerre civile depuis le renversement du dictateur Mohamed Siad Barre en 1991. Depuis deux ans, des insurgés islamistes combattent les forces gouvernementales, des affrontements qui ont fait plus de 16.000 victimes civiles et un million de déplacés.

Les rebelles d'Al Shabaab ont déclaré la guerre au gouvernement du nouveau président islamiste modéré, le cheikh Sharif Ahmed, et réclament le départ de tous les soldats étrangers. L'attaque de dimanche intervient après une opération des troupes burundaises de l'UA contre des insurgés, vendredi.