Le Burundi : coup de foudre pour la globe-trotter
Société

L’Avenir, 15 janvier 2013

Haut en couleur, le Burundi à vélo

Par Françoise LISON

L’itinéraire RAVeL du bout du monde, emmené par Adrien Joveneau, a traversé le Burundi l’automne dernier. Une aventure humaine. D’une plume allègre, Frédérique Thiébaut partage une inoubliable expérience collective avec les lecteurs.

Ce passereau des Collines, journaliste à Notélé, est l’auteur du Carnet de route accompagnant l’équipée cycliste black and white à partir de Bujumbura. C’est donc page après page que nous est donnée la découverte d’un pays attachant.

Le Burundi : coup de foudre pour la globe-trotter

L’Avenir, 15 janvier 2013

Haut en couleur, le Burundi à vélo

Par Françoise LISON

L’itinéraire RAVeL du bout du monde, emmené par Adrien Joveneau, a traversé le Burundi l’automne dernier. Une aventure humaine.

D’une plume allègre, Frédérique Thiébaut partage une inoubliable expérience collective avec les lecteurs.

Ce passereau des Collines, journaliste à Notélé, est l’auteur du Carnet de route accompagnant l’équipée cycliste black and white à partir de Bujumbura. C’est donc page après page que nous est donnée la découverte d’un pays attachant.

Mille et une collines

«Nous ne le savons pas encore, mais nous le découvrirons bien vite : pour tous les Burundais, anonymes comme officiels, recevoir le beau vélo de RAVeL est une réelle fierté et s’apparente à un soutien de la Belgique à leur pays», écrit Frédérique le premier soir, après neuf heures de vol.

C’est dire si l’accueil, à travers bourgs, parcs naturels, marchés, fêtes rurales, fut teinté de multiples couleurs et de belle humeur.

La beauté submerge les participants, de nombreuses photographies en témoignent. Cela n’empêche pas la journaliste et ses coéquipiers de dire la réalité d’une terre bienfaisante, qui porte également des détresses, des écorchures.

«Le vélo est en fait bien plus formidable encore qu’une baguette magique», confie Frédérique Thiébaut. Il permet d’aller à la rencontre de l’autre sans jamais le bousculer : c’est un deux roues, quelques tubes de métal, et son seul moteur, c’est celui de la personne qui le fait avancer. Il n’y a donc jamais de sentiment de puissance dégagé, qu’il s’agisse de vitesse ou de rutilance de l’engin. Voir des blancs pédaler plutôt que d’être au volant de vrombissantes voitures, ce n’est pas une image habituelle pour des Africains. Cela suscite donc encore davantage de curiosité… et facilite l’échange! Au Burundi, plus encore que dans d’autres pays africains, puisque la bicyclette est le moyen de locomotion privilégié. Et je m’en voudrais de ne pas souligner ici le fait que pour moi, le vrai voyage se fait à pied ou à vélo.»

Parmi les auteurs du superbe album illustré, outre Corinne Marlière, journaliste à L’Avenir et auteur d’un cahier concernant les liens entre le Burundi et la Belgique, il faut citer Sarah Joveneau, la fille d’Adrien. Étudiante à Saint-Luc, elle a suivi Maggy Barankitse, la Burundaise aux dix mille enfants, dans la maison Shalom à Ruyigi.

L’intéressant reportage donne à connaître cette figure emblématique, qui sauva tant de jeunes victimes des massacres et de la misère morale. Aujourd’hui, elle poursuit une action qui vise l’essor culturel et social du village où ont grandi ses protégés.

« Burundi », éditions Weyrich, Neufchâteau, 32 €