La BM va appuyer le Burundi dans trois secteurs porteurs de croissance
Economie

@rib News, 18/01/2013 – Source Xinhua

Le directeur des opérations pour le Burundi, la Tanzanie et l'Ouganda à la Banque Mondiale, Philippe Dongier, qui vient d'effectuer une visite d'une semaine au Burundi, a indiqué vendredi à la presse que son institution va appuyer le pays dans trois domaines porteurs de croissance économique, à savoir l'électricité, les télécommunications et le café.

Pour l'électricité, il s'agit de la construction du barrage hydroélectrique sur les rivières Jiji et Murembwe au sud du Burundi pour un montant total de 200 millions de dollars où la contribution de la Banque mondiale est de l'ordre de 70 millions de dollars.

« Nous sommes en discussion avec le gouvernement de la République du Burundi pour chercher le reste des ressources nécessaires car nous voyons cela comme un projet important pour alimenter en électricité les burundais et les entreprises qui ont besoin de l'électricité pour créer l'emploi », a déclaré M. Dongier au cours d'une conférence de presse.

Le deuxième secteur porteur de croissance concerne les télécommunications. Il s'agit de la construction du réseau national de fibre optique qu'il faut compléter puisque ce réseau est construit en partie, ce qui lui fait dire qu'il reste optimiste.

« Il y a eu des progrès très positifs et nous sommes optimistes que ce projet devait pouvoir être complété dans un futur approché et à ce moment-là, amener l'internet à haute vitesse à travers le pays qui va être un facteur de communication des entreprises pour créer des emplois », a-t-il souligné.

Il a indiqué que le financement de la Banque mondiale a été approuvé et qu'il ne reste que celui des opérateurs privés.

Ici aussi, a-t-il expliqué, « ces opérateurs privés sont en train de finaliser un montage commercial réaliste afin qu'ils aillent chercher le reste du financement et compléter ce réseau national ».

Le dernier secteur prioritaire est celui du café, la première source de devises pour le Burundi avant le thé. Pour M. Dongier, ce secteur est une source de revenus pour 800.000 à 900.000 ménages qui représentent une population de l'ordre de 5 millions de burundais qui vivent de l'industrie du café.

« Augmenter la production et la qualité est un objectif important pour augmenter les revenus de ces personnes impliquées dans le café. La bonne nouvelle, c'est qu'il est réellement possible d'augmenter la productivité », a encore expliqué Philippe Dongier.

Il s'agira de voir un programme qui remplace les plants qui sont vieux, un programme qui augmente les intrants pour la production du café au niveau des engrais ainsi que l'adoption des méthodes de production pour augmenter la production et la qualité.