En mission à Londres, Laurent Kavakure a été reçu à la BBC
Diplomatie

@rib News, 21/01/2013 – Source   Embassy of Burundi in the United Kingdom

of Great Britain and Northern Ireland

 Le mardi 15 janvier 2013, Son Excellence Monsieur Laurent Kavakure, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération International a effectué une visite à la BBC à Londres. Il a accordé une interview aux journalistes de la BBC en Anglais, en Français et en Kirundi. Les journalistes de la BBC ont posé au Ministre, des questions relatives à l’objet de visite à Londres, à la situation politique, économique, sécuritaire au Burundi, mais aussi à la position du Burundi en rapport avec les crises de la Région.

En rapport avec l’objet de sa visite, le Ministre Laurent Kavakure a précisé qu’il avait effectué ce déplacement au Royaume-Uni (1) pour renforcer les liens d’amitié et de Coopération avec le Royaume-Uni ; (2) pour participer à la Conférence sur « L’intégration de la Justice transitionnelle, la Sécurité et le Développement » : il a partagé l’expérience du Burundi ; (3) pour délivrer un message à la diaspora ; (4) pour encourager et soutenir l’Ambassade du Burundi nouvellement ouverte à Londres.

Ci-après l’intégralité de son mot liminaire à la BBC.

Rencontre de SE Laurent Kavakure, Ministre des relations extérieures et de la coopération internationale avec les journalistes de la BBC

Londres 15 janvier 2013

Mot liminaire

Mesdames, Messieurs les journalistes,

Je voudrais vous remercier pour votre invitation à venir partager avec vous, les pas franchis par mon pays le Burundi, dans la voie de la réconciliation nationale et du développement.

Je souhaite d’abord saisir cette opportunité pour vos adresser, à vous et à vos familles respectives, ainsi qu’à votre grande famille de la maison BBC, mes meilleurs vœux pour l’année 2013, qu’elle soit pour vous une année de paix et de bonheur, et de grandes réalisations  pour la noble cause qui est la vôtre, celle de délivrer au monde une information objective et de qualité.

Mesdames, messieurs,

Vous vous posez la question de l’objet de ma mission ici à Londres.

Premièrement, ma mission se situe dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre mon pays le Burundi et le Royaume Uni. Le Royaume Uni constitue un partenaire  très important pour le Burundi. Raisons pour laquelle nous allons rencontrer plusieurs partenaires pour discuter de ces questions de coopération.

Parmi les projets phares qui sont appuyés dans le cadre de cette coopération, il y a l’OBR, l’office burundais des recettes. L’OBR constitue un cas de « success story », sur la voie de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, dans le domaine de la perception des recettes de l’Etat. Le projet est piloté par un ressortissant britannique. Et le Burundi est aujourd’hui un modèle pour cette expérience au niveau de l’Afrique francophone.

Mesdames et messieurs,

La dernière fois que nous avons effectué une mission à Londres, c’était pour participer à la conférence internationale sur la Somalie. L’AMISOM constitue un autre point d’honneur pour le Burundi. En participant dès le début, à cette force de maintien de la paix en Somalie, le Burundi a consenti d’énormes sacrifices. Nous voulons que ces efforts soient appréciés à leur juste valeur, et que des partenaires aussi importants que le Royaume Uni puissent nous apporter leur appui au niveau bilatéral

Un autre aspect concerne le soutien de notre partenaire britannique à la candidature de notre pays à l’adhésion au Commonwealth. Etant donné notre environnement géopolitique, et notre politique d’intégration régionale plus particulièrement au sein de l’East African Community, l’appartenance à la grande famille du Commonwealth serait indéniablement un avantage.

Mesdames et messieurs,

Nous n’allons pas oublier de  plaider en faveur de l’ouverture d’ne mission diplomatique britannique résidente au Burundi, afin de faciliter le renforcement de notre coopération, entre autre dans le cadre de notre politique de  lutte contre la pauvreté.

En effet, nous avons organisé fin octobre 2012, une conférence internationale des partenaires au développement du Burundi à Genève. Il s’agissait de mobiliser les financements du CSLP II, cadre stratégique de Croissance et de lutte contre la pauvreté, 2ème génération. Tous nos partenaires nous ont assuré de leur appui, et nous allons demander la concrétisation de la promesse accordée.

Deuxièmement, nous sommes venus répondre à une invitation à participer à une conférence sur le thème de «  Justice transitionnelle, Sécurité et développement », organisé par Wilton Park. Le Burundi envisage de mettre en place cette année « la Commission vérité et réconciliation ». Mais nous avons déjà une riche expérience à partager, étant donné les solutions que nous avons trouvées à nos conflits fratricides qui ont duré plusieurs décennies et handicapé notre développement. Grace à l’Accord d’Arusha de 2000 pour la paix et la réconciliation au Burundi, nous avons pu exorciser les démons de la division et de la haine ethnique. Nous avons pu former une nouvelle armée et police nationale, dont les performances sont aujourd’hui appréciées de par le monde. Au niveau des forces de maintien de la paix dans le monde, il n’y a pas que la Somalie où nous avons des troupes. Nous avons également des éléments au Darfour, en République Centrafricaine, en Côte d’Ivoire, en Haïti, et en Syrie. Si demain notre contribution est requise sur d’autres fronts, nous avons acquis déjà les capacités nécessaires pour ce genre d’opérations.

Mesdames et messieurs,

Au niveau de notre réconciliation, il est important de souligner que tous nos réfugiés sont déjà rentrés, le dernier  camp des réfugiés en Tanzanie a fermé ses portes le 31 décembre 2012. Les déplacés intérieures achèvent progressivement de trouver des solutions durables à leurs cas. Nous allons donc partager notre expérience déjà riche en la matière, avec d’autres partenaires.

Troisièmement, nous sommes venus rencontrer notre diaspora et soutenir les actions de notre jeune ambassade. Nous considérons la diaspora burundaise comme une puissante force capable d’impulser le développement de notre pays. Nous souhaitons donc mobiliser et canaliser cette force.

Par ailleurs notre jeune ambassade, comme toute jeunesse a besoin de notre appui pour réaliser ses missions. Vous avez-vous-mêmes, mesdames et messieurs, ou vos collègues déjà été témoin de la reconnaissance de son dynamisme, avec les prix déjà octroyés.

Je vous remercie mesdames et messieurs  et me tiens à votre disposition pour d’éventuels éclaircissements.

Laurent Kavakure