Le Burundi veut établir un stock stratégique de sécurité alimentaire
Economie

@rib News, 25/01/2013 – Source Xinhua

La ministre burundais de l'Agriculture et de l'Elevage, Odette Kayitesi, a annoncé vendredi l'ambition du gouvernement de mettre en place un stock stratégique de sécurité alimentaire.

« Nous devons partir avec des bases solides pour continuer la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans notre pays. Nous devons assoir une sécurité alimentaire (..) et le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage fera la constitution du stock stratégique de sécurité alimentaire », a annoncé Mme Kayitesi lors de la présentation du rapport annuel 2012 et du plan d'action 2013.

Elle a indiqué que le Plan national d'investissement agricole (PNIA) sera le guide des actions de son ministère pour la réussite de ce pari.

Ainsi, a-t-elle dit, on va multiplier et distribuer rapidement du matériel sain du manioc, maïs, pomme de terre, bananier, riz, palmier à huile, macadamia, semence maraîchère et plans fruitiers. La ministre burundaise a promis de rendre disponibles les engrais chimiques basée sur une nouvelle approche de mise en place d'un programme national de subvention des engrais chimiques au Burundi et un fonds commun pour les fertilisants et les amendements.

« Les agriculteurs achèteront les engrais subventionnés à 40% », a-t-elle affirmé.

En outre, la production rizicole sera augmentée dans certains marais de l'intérieur et des aménagements hydro-agricoles seront exécutés dans 5 marais des provinces de Muyinga (Nord-ouest), Cankuzo et Ruyigi (Est), Makamba (Sud) et Muramvya (centre).

Des études de construction de deux barrages d'irrigation dans deux régions naturelles naguère greniers agricoles du pays (Moso à l'Est et Imbo à l'Ouest) et d' autres barrages de retenues collinaires seront menées.

Dans le domaine de l'élevage, il sera construit un centre de quarantaine à Cankuzo (Est) dans la commune de Mishiha et des noyaux d'animaux importés en 2012 seront entretenus pendant qu'en même temps on procédera à l'amélioration génétique par l'insémination artificielle.

Dans le domaine piscicole, le Gouvernement cherchera la reconstitution des réserves poissonnières dans le lac Tanganyika et dans les lacs du nord du pays, a indiqué la ministre Kayitesi.

Elle a rappelé que le Burundi est un pays à plus de 90% agricole où la population utilise quasi à 100% la houe, ce qui devra changer au fur et à mesure.

« Le secteur agricole ne pourra pas se développer avec l'utilisation de la houe. De ce fait, le ministère importera quelques tracteurs pour la mécanisation agricole », a-t-elle annoncé.