PANA, 28 janvier 2013

Bujumbura, Burundi  - Les Nations unies ont promis, lundi, au gouvernement burundais, d’aider dans "la prévention, la gestion et la réponse aux catastrophes" au lendemain de la destruction, dans un incendie d’origine non encore connue, du marché central de Bujumbura.

"Les Nations unies ont appris avec consternation la destruction du marché central de Bujumbura, le 27 janvier 2013 et expriment leur solidarité envers le peuple burundais et en particulier ceux qui ont été affectés de près ou de loin par le drame", souligne un communiqué de presse transmis lundi à la PANA par le Bureau des Nations unies au Burundi (BNUB).

"Le système des Nations unies reconnait l’importance du marché central de Bujumbura dans l’économie du pays", poursuit le texte du communiqué.

Au plan bilatéral, une intervention héliportée de la Protection civile rwandaise a été sollicitée par le gouvernement burundais et permis de circonscrire le sinistre qui menaçait d’embraser tout le centre-ville de Bujumbura.

Le marché central de Bujumbura est une donation moderne du gouvernement français des années 1993 qui a permis de développer une activité commerciale urbaine mieux organisée et facilement contrôlable.

L’infrastructure encore fumante a été officiellement fermée au public pour une "durée indéterminée" à compter de lundi, sur une décision du Conseil national de sécurité.

Le conseil des plus hautes autorités politiques et sécuritaires du pays a encore ordonné une enquête sur l’origine et les raisons du sinistre.

Plus de 5.000 commerçants de diverses nationalités exerçaient leurs activités au marché central de Bujumbura.

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a écourté, dimanche, sa participation au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) pour gérer de près la situation consécutive à ce qui passe pour le 'poumon économique' du pays.

"Nous allons surmonter cette nouvelle épreuve comme nous avons su le faire à d'autres occasions malheureuses", a déclaré le président Nkurunziza, dans son message de réconfort à ses concitoyens.

La gare routière, attenante à l’ancien marché, a été délocalisée suite à une mesure préventive de la mairie et les usagers des transports en commun avaient de la peine, lundi, à retrouver leurs bus habituels dans le chaos généralisé qui continue à régner au lendemain du sinistre.

Un important dispositif militaire et policier bloquait lundi encore l’accès au périmètre du centre-ville de Bujumbura.