Burundi : la production du café en baisse l'année dernière
Economie

@rib News01/02/2013 – Source Xinhua

 La production du café au Burundi était de 24.000 tonnes l'année dernière, contre 26.000 tonnes escomptées, a déclaré vendredi le directeur général de l'Autorité de Régulation de la Filière Café, Evariste Ngayempore.

Deux principaux facteurs ont été à la base de cette faible production, à savoir les facteurs déterminants et les facteurs aggravants, a-t-il affirmé.

Parmi les facteurs déterminants, il a cité la baisse de la productivité du sol suite à la rareté du paillis et à l’utilisation de l'engrais chimique qui ne fournit que de l'azote, la vieillesse des caféiers et un mauvais entretien de ces derniers dû au relâchement des producteurs.

Pour remédier à ce premier type de facteurs, il envisage trois solutions. « Nous envisageons changer l'engrais qui fournit trois éléments (l'azote, le phosphore et le potassium), renouveler les plants caféiers notamment en utilisant la méthode in vitro (ce qui a déjà commencé) et mettre en place un encadrement spécifique des producteurs », a révélé E. Ngayempore.

Cet encadrement spécifique qui a déjà commencé consiste à la mise en place progressive des agronomes et des moniteurs agricoles qui ne s'occupent que de la culture du café dans leurs entités d' affectation respectives.

Parmi les facteurs aggravants figurent à la première place les perturbations climatiques et encore une fois le problème de paillage.

Pour faire face à ces deux aléas, « la Banque Mondiale va lancer un programme d'association de caféiers avec d'autres arbustes, ce qu'on appelle le programme de café d'ombre », a-t-il souligné.

« Avec cette énergie d'efforts, nous pourrons venir à bout de ce phénomène de faible production et de cette cyclicité », a souligné E. Ngayempore, qui estime que la productivité pourra passer d'un kg de cerise par arbre de caféier à au moins 2,5 kg.

Il a en outre fondé cet espoir sur une société européenne dénommée Kahawatu qui, à travers un mémorandum d'entente avec le gouvernement, « s'est engagé à injecter un montant égal à 10 millions de dollars pour l'amélioration de la productivité ».