Vers le retour d’exil de deux poids lourds de l’opposition au Burundi
Politique

PANA, 12 février 2013

  Bujumbura, Burundi - Le président du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), Léonard Nyangoma (photo de gauche), a annoncé, lundi soir, sur les antennes d’une radio privée locale, son intention de rentrer d’exil à l’étranger, "à tout moment", après avoir fui le pays et au lendemain des élections générales de 2010, officiellement, "par peur" pour sa sécurité.

La semaine dernière, le président du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD), Alexis Sinduhije (photo de droite), avait été le premier à annoncer, par voie de presse, son intention de rentrer au bercail après s’être exilé dans les mêmes conditions de mauvais climat postélectoral.

Le MSD et le CNDD font partie d’une dizaine de partis réunis au sein de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC), qui ont contesté la régularité des municipales de 2010 avant de se retirer du reste du marathon électoral de l’époque qui portait encore sur les parlementaires, la présidentielle et les consultations populaires à la base.

La même motivation de rentrer au pays pour se préparer aux prochaines élections de 2015 anime les deux poids lourds de l’opposition qui étaient arrivés, respectivement, en troisième et quatrième positions aux municipales de 2010.

Le leader historique des Forces nationales pour la libération (FNL, ex-rébellion), Agathon Rwasa, se trouve également en exil à l’étranger depuis 2010 et n’a pas encore manifesté l'intention de revenir.

Les FNL étaient arrivées en seconde position aux municipales de 2010, derrière le Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti présidentiel).

Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a multiplié, ces derniers temps, des appels aux leaders encore en exil à l’étranger à rentrer au pays, moyennant des garanties politiques et sécuritaires.

Seul, à ce jour, le porte-parole du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), Pancrace Cimpaye, a répondu à l’appel vers la fin de l’année dernière en rentrant d’exil de la Belgique.