Le Burundi cherche à sauver sa monnaie de la dépréciation
Economie

@rib News, 26/02/2013 – Source Xinhua

Dans le cadre des efforts visant à sauver la monnaie burundaise de la dépréciation progressive depuis deux mois, des recommandations ont été avancées au cours d'une réunion du Conseil National de Sécurité (CNS) mardi sous la présidence du chef de l'Etat burundais Pierre Nkurunziza.

Selon le Secrétaire permanent du CNS, le colonel Prime Ngowenubusa, la Banque Centrale doit entre autres réviser la règlementation en matière de change en redéfinissant les missions des bureaux de change en ce qui concerne l'achat et la vente des devises, explorer les voies et moyens pour rémunérer les dépôts en devise comme cela se fait dans certains pays de la région, et tout mettre en œuvre pour maintenir en flux suffisants des devises en circulation.

Aux Banques commerciales, le CNS recommande de faire baisser les procédures d'octroi des devises aux petits importateurs afin de faciliter leurs affaires, de tout faire pour maintenir la confiance de leurs clientèles par des mesures incitatives, particulièrement en ce qui concerne les dépôts et les retraits des devises.

Au Gouvernement, le CNS recommande d'exiger que toutes les exportations, spécialement les minerais et les cultures de rente, soient déclarées à l'Office Burundais des Recettes et s'assurer du rapatriement des devises y relatives, de mettre en place des mesures de contrôle et de suivi de ces opérations, de permettre au CNS d'être informé à temps sur les fluctuations en vue d'inciter le gouvernement à prendre à temps d'autres mesures qui s'imposent à moyen et long terme.

Le CNS recommande enfin que toutes les transactions sur le territoire national burundais soient faites en francs burundais, sauf dans les cas exceptionnels qui seront définis par la Banque de la République du Burundi.

« Les raisons de cette dépréciation démesurée sont liées aux différents facteurs, notamment le déséquilibre de la balance des imports-exports, les lacunes de règlementation au cours du rapatriement des devises issues de l'exportation des minerais, la thésaurisation, et j'en passe », a expliqué le colonel Ngowenubusa.

Il y a deux mois, le dollar américain s'achetait à environ 1. 500 Fbu contre environ 1.800 Fbu aujourd'hui et les bureaux de change le vendaient un peu légèrement plus par rapport à ces prix d'achat avec beaucoup de risques de ne pas en trouver en quantité voulue aujourd'hui.