RDC : Ban Ki-moon prône une réforme profonde de la Monusco
Afrique

RFI, 03 mars 2013

République démocratique du Congo : ce que souhaite désormais faire l'ONU

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

 Le Conseil de sécurité des Nations unies se penchera mardi sur la réforme de la force de l’ONU en RDC, la Monusco. Forte de 17 000 hommes, cette dernière est critiquée pour n’avoir pas pu empêcher la prise de Goma par les rebelles du M23. Dans un rapport qui circule déjà à l’ONU, le secrétaire général Ban Ki-moon prône une réforme profonde du mandat des casques bleus.

Dans ce rapport, qui sera présenté mardi au Conseil, Ban Ki-moon constate l’échec de l’ONU à enrayer les cycles de violence en RDC au cours des dix dernières années.

Premier responsable désigné : l’absence de progrès dans la mise sur pied d’une armée congolaise efficace. L’ONU demande donc à Kinshasa de mettre en place une force de réaction rapide bien équipée, bien entraînée, qui doit être le noyau d’une nouvelle armée congolaise.

L’ONU veut aussi s’attaquer aux groupes armés, comme les FDLR ou le M23. Le mandat de la Monusco sera resserré pour se concentrer sur les tâches sécuritaires, et des drones vont être utilisés pour mieux surveiller des frontières de la RDC.

Enfin, le rapport détaille cette brigade d’intervention voulue par l’ONU et par les pays africains, 2 500 hommes placés sous le commandement de la Monusco et qui devraient disposer de deux hélicoptères d’attaque.

Le rôle de cette brigade sera non plus défensif comme les casques bleus, mais offensif, pour aller neutraliser les groupes armés. Si cette brigade d’intervention est acceptée par le Conseil de sécurité, ce sera une première pour l’ONU.