Affaire Ruvakuki : les médias burundais posent un geste d’apaisement
Droits de l'Homme

RFI, 05 mars 2013

Burundi : le correspondant de RFI Hassan Ruvakuki bientôt libre?

 La manifestation devenue hebdomadaire de journalistes en faveur du correspondant de RFI en swahili, prévue le 5 mars a été annulée, à la suite de discussions entre responsables de médias et autorités. Après des mois de bras de fer, l’espoir de voir libérer Hassan Ruvakuki semble désormais bien réel, selon les deux parties.

Hassan Ruvakuki arrêté et incarcéré depuis le 28 novembre 2011, avant d’être condamné à la prison à vie pour « actes de terrorisme » en première instance, puis de voir sa peine commuée en 3 ans de prison pour «participation à association de malfaiteurs».

Les journalistes burundais sont préparés à manifester une nouvelle fois dans les rues de Bujumbura comme ils le font tous les mardis depuis bientôt deux mois. Mais coup de théâtre! Le 4 mars, un communiqué de presse des principales organisations des professionnels des médias du Burundi les a appelées à suspendre leur marche hebdomadaire afin de contribuer « à créer un climat de sérénité qui puisse permettre aux pouvoirs publics de traiter la revendication en faveur de la libération de Hassan Ruvakuki ».

Cette décision a été prise, explique-t-on, à la suite d’une rencontre le 4 mars entre des représentants des médias burundais avec un représentant de l’exécutif et un député influent, en présence de membres de la commission nationale indépendante des droits de l’homme et de la commission nationale de la communication.

Tout le monde est resté discret sur les échanges qui ont amené les responsables des médias burundais à poser ce geste d’apaisement.

De leur côté, les journalistes espèrent des autorités, un geste qui devra mettre rapidement fin au calvaire enduré par le correspondant de RFI en swahili au Burundi. En attendant, ils ont promis de rester vigilants.