L'incertitude se prolonge sur l'issue du scrutin au Kenya
Afrique

@rib News, 06/03/2013 – Source Reuters

Le dépouillement des bulletins de l'élection présidentielle au Kenya pourrait s'achever vendredi au plus tôt, voire se prolonger jusqu'à lundi, a indiqué mercredi le président de la commission électorale, deux jours après le scrutin. Ahmed Issack Hassan a promis que le résultat ne serait pas compromis par l'abandon du système de comptage électronique dont les défaillances expliquent le retard pris par les autorités.

La commission a fait savoir que selon un décompte portant sur plus de 4,4 millions de bulletins de vote dépouillés (soit moins de la moitié du total), le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta était en tête avec 2,4 millions de voix, soit plus de 50%, contre 1,75 million voix pour son rival Raila Odinga, le Premier ministre sortant.

Le dépouillement est cependant loin d'être achevé, la participation ayant atteint lundi 70% des 14,3 millions d'électeurs appelés à se prononcer pour ce premier tour de la présidentielle.

Si aucun candidat ne passe la barre des 50%, un second tour aura lieu le 11 avril.

Certains Kényans s'inquiètent de l'attente qui se prolonge, avec en mémoire les violences postélectorales de 2007. Quelque 1.200 personnes avaient été tuées dans des affrontements tribaux après la victoire du président Mwai Kibaki face à Raila Odinga qui avait dénoncé des fraudes.

En dépit des problèmes techniques, le chef des observateurs de l'Union européenne, Alojz Peterle, a jugé le scrutin crédible et transparent.

Uhuru Kenyatta, fils du fondateur du Kenya indépendant Jomo Kenyatta, est visé par une inculpation de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité, accusé d'avoir incité à la violence lors des événements de 2007. Il nie ces accusations et promet d'aller devant le tribunal de La Haye pour laver son nom.