Au moins cinq "adeptes d'Eusebie" tués au Burundi
Sécurité

PANA, 12 mars 2013

Bujumbura, Burundi  - Au moins cinq adeptes d’Eusébie (une nouvelle aile dissidente de l’Eglise catholique au Burundi) sont morts mardi, dans des échauffourées avec la police à Kayanza, une province du nord du pays, ont rapporté plusieurs correspondants de presse dans la région. Une trentaine d’autres fidèles ont été blessés à des degrés divers dans les violents affrontements, d’après les mêmes sources.

La police voulait empêcher l’attroupement de plusieurs dizaines de fidèles qui ont pris l’habitude depuis un certain temps d’aller prier les 12 de chaque mois, sur la colline de Businde, dans la région de Kayanza où la sainte vierge se serait révélée à une mystérieuse jeune fille connue sous le seul nom de "Eusebie".

Les nouvelles religions sont devenues une source de préoccupation majeure pour les pouvoirs publics, plusieurs ménages finissant par se disloquer par la faute de 'faux prophètes' mus par des intérêts souvent matériels.

Les spécialistes de la foi parlent de la misère croissante qui pousse les gens à s’accrocher à 'n'importe quoi' en désespoir de cause.


Burundi : 6 morts dans des heurts

BBC Afrique, 12 mars 2013

Six personnes ont été tuées mardi matin et il y a eu plus de trente cinq blessés dont une vingtaine grièvement dans des heurts entre la police et les adeptes d'une prophétesse dans la province de Kayanza dans le Nord du Burundi.

Cette prophétesse, qui se nomme Zebiya, soutient que la Vierge Marie lui apparaît chaque douzième du mois sur une colline dans la localité de Busindé. Or à la suite d'un incident les autorités provinciales en ont interdit l'accès depuis octobre dernier.

Mardi matin plusieurs centaines d'adeptes sont venus armés de gourdins et de pierres et des heurts ont éclaté avec les policiers, causant la mort de six personnes. Trente-cinq personnes ont été blessées dont quatre policiers grièvement.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées. Les adeptes imputent la responsabilité des violences aux forces de l'ordre.

Déjà en décembre dernier des heurts entre policiers et adeptes, provoqués par la destruction d'une croix érigée sur la colline, avaient fait plusieurs dizaines de blessés.

Cette prophétesse n'est pas reconnue par l'Eglise catholique et ses déclarations contre les travaux d'intérêt général, organisés chaque samedi matin, ont déplu aux autorités.