Le face-à-face "pouvoir-opposition" n’a pas tourné au pugilat
Politique

RFI, 13 mars 2013

Dialogue politique au Burundi : vers un accord de principe

Le premier dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition au Burundi, organisé sous l’égide des Nations unies dans le but d’éviter le fiasco électoral de 2010, semble tenir ses promesses. Après deux jours de débats, le président du parti d’opposition MSD se dit « satisfait ». Même tonalité du côté de Pascal Nyabenda, le président du parti Cndd-FDD au pouvoir qui assure que « ça se passe très bien ».

Le face-à-face « pouvoir-opposition » n’a pas tourné au pugilat, comme certains le craignaient. « Les échanges ont été parfois rudes, mais tous les interlocuteurs sont restés courtois », explique plutôt agréablement surpris l’un des organisateurs. Et après deux jours de discussions, un accord général semblait se dégager mardi 12 mars.

C’est ainsi que plusieurs propositions de l’opposition burundaise auraient été agréées par le parti au pouvoir. Bulletin unique, regroupement de scrutins, les deux partis seraient également d’accord pour retoucher le code électoral et la Constitution du Burundi, d’ici le 31 décembre 2013.

Un autre texte devrait faire l’objet d’une révision, à savoir celui qui concerne les lois sur les partis politiques, le droit de manifester ou de se réunir, et que l’opposition qualifie de « liberticide ». Tous ces points devraient figurer dans une déclaration qui doit être adoptée ce mercredi 13 mars. Mais selon nos sources, cela sera sous forme de grands principes.

Viendra alors le plus dur. Le pouvoir et l'opposition du Burundi devront s’asseoir ensemble, selon un calendrier qui doit être adopté ce mercredi, pour mettre tout cela en musique.