Burundi : la banane pourrait contribuer à la sécurité alimentaire
Economie

@rib News, 13/03/2013 – Source Xinhua

 Un expert de la représentation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l’agriculture (FAO) estime que la banane pourrait contribuer à la sécurité alimentaire au Burundi et à la hausse des revenus des producteurs du pays, si ses rendements annuels atteignent 60 à 90 tonnes par hectare.

Pour augmenter rapidement les rendements de la banane, il est nécessaire pour les producteurs burundais d'introduire de nouvelles variétés très productives et adaptées aux contraintes climatiques, d'améliorer les connaissances sur la conduite de la culture, sur les techniques de fertilisation et de bonne gestion intégrée des maladies et ravageurs, a déclaré à Xinhua M. Salvator Kaboneka.

Il a rassuré que des surplus seraient dégagés et seraient utilisés pour alimenter les industries de transformation tout en favorisant les exportations.

Selon M. Salvator Kaboneka, les meilleurs bananiers sont observés dans les régions jouissant de sols fertiles et bien arrosés.

Les rendements médiocres observés sont obtenus dans un contexte de plantations de plus de 20 ans (57,2%), de forte pression de maladies et ravageurs, de variétés en forte dégénérescence, de sols à fertilité médiocre et des connaissances en bonnes pratiques culturales très rudimentaires, a noté M.Kaboneka.

Au Burundi, la banane est la principale culture avec une production annuelle de l'ordre de 1,75 million de tonnes par an, représentant entre 42 et 45% de la production vivrière totale du pays.

Elle reste la principale source de revenus des administrations locales grâce aux taxes sur les boissons locales et sur les vivres vendus sur les marchés. Ces taxes sont estimées à environ 2,5 milliards de francs burundais (près de 1,6 million USD) par an. Au niveau des ménages, la banane pourrait générer des revenus de l' ordre de 350 milliards FBU (223 millions USD), a-t-il fait savoir.

Selon M. Kaboneka, la culture de la banane est confrontée à certaines contraintes, à savoir la faible implication de la recherche sur le bananier, le manque de connaissances techniques de production, la manière empirique et archaïque dont les paysans gérent leurs plantations bananières, l'absence de recommandations claires des services de vulgarisation.