Changements climatiques : Le Burundi a besoin d'un 1,5 milliard USD
Société

@rib News, 16/03/2013 – Source Xinhua

Le Burundi a besoin de 1,5 milliard USD pour renforcer la résilience aux changements climatiques d'ici jusqu'en 2025, a affirmé samedi M. Salvator Ruzima, consultant burundais indépendant.

Les contraintes auxquelles le Burundi fait face en matière de la résilience aux changements climatiques sont notamment les faibles capacités en matière d'adaptation et de gestion des risques climatiques, les faibles capacités d'atténuation et de séquestration des gaz à effet de serre (GES, responsables des changements climatiques) et de promotion d'un développement sobre en carbone, a fait remarquer M. Ruzima, qui fait partie d'un groupe de consultants burundais qui viennent d'élaborer la politique nationale et le plan stratégique en matière des changements climatiques au Burundi.

Le pays souffre également des faibles capacités institutionnelles, en matière de recherche-développement et de transfert de technologies, de la prise en compte insuffisante du genre, de la jeunesse et des groupes vulnérables dans la lutte contre les changements climatiques, ainsi que du manque de ressources financières pour les projets d'adaptation aux changements climatiques, a-t-il déploré.

Cependant, a-t-il reconnu, le Burundi a la capacité de s’orienter rapidement vers un avenir sobre en carbone. Une analyse des projets révèle que très peu d'entre eux contribuent de façon significative à l'augmentation d'émissions de gaz à effet de serre.

Les études réalisées sur l'évolution des paramètres climatiques au Burundi à l'horizon 2050 sur base de modèle de circulation générale montrent que la température moyenne annuelle va augmenter de 1°C à 3°C. La pluviométrie accusera une hausse d'autour de 10% et le régime pluviométrique sera perturbé, a-t-il révélé.

Ces changements de climat vont entraîner beaucoup de risques liés aux modifications de saisons, aux inondations des marais et bas fonds, à la dégradation des terres et perte de la fertilité des sols, et pénurie des ressources en eaux souterraines.

En outre, ces perturbations climatiques vont provoquer une diminution de la production agricole, une baisse des productions halieutiques, la persistance de la pénurie de l'énergie, une détérioration de la santé de la population du Burundi, a-t-il noté.

Par ailleurs, la plupart des actions envisagées par le Burundi en matière d'adaptation aux changements climatiques n'ont pas encore été mises en oeuvre faute de moyens techniques et financiers, a-t-il encore signalé.