Burundi : Les caféiculteurs réclament la transparence dans les prix
Economie

@rib News, 20/03/2013 – Source Xinhua

 La Confédération Nationale des Caféiculteurs (CNAC) du Burundi, qui regroupe 130.000 membres, réclame la transparence dans la fixation du prix du café qui profite aux producteurs.

M. Joseph Ntirabampa, président du CNAC, a déclaré mercredi que les sociétés de dépulpage du Burundi fixent les prix de leur convenance au moment des récoltes du café (autour de 350 francs burundais, FBU le prix café cerise, moins d'un dollar américain), car les caféiculteurs ne disposent pas leurs propres stations de dépulpage. Sur un total de 104 coopératives des caféiculteurs, 14 possèdent ses propres stations de lavage du café.

Les producteurs du café sont obligés d'accepter les prix proposés pour éviter le pourrissement du café cerise, a-t-il noté. Le président de cette confédération estime que ce prix reste bas par rapport à celui du Rwanda (plus de 600 francs rwandais le kilo de cerise), et inférieur aux efforts fournis par l'agriculteur dans l'entretien du caféier.

Selon M. Ntirabampa, le café, qui apporte plus de 90 milliards de FBU au Burundi pour la campagne 2012-2013, ne peut procurer à un caféiculteur qu'un revenu moyen de 100.000 FBU (64 USD) pendant une campagne. Avec la privatisation des Sociétés de Gestion des Stations de Lavage (SOGESTAL) du Burundi, certaines sociétés ne respectent plus la mesure de gouvernement instaurée en 2007 sur la rémunération des caféiculteurs à 72% du total des ventes du café, a signalé M. Ntirabampa.

L'autre grogne du CNAC est l'accès aux intrants, notamment l'insuffisance des fertilisants dont les besoins sont estimés à 12.000 tonnes par an, alors que la quantité disponibilisée est de 1.200 tonnes, a-t-il fait savoir. M. Ntirabampa a affirmé que certains producteurs ont abandonné le caféier et d'autres les ont même arrachés et remplacé par des cultures vivrières considérés plus rentables, à cause du manque de motivation en matière de rémunération des caféiculteurs.