L'incendie du marché de Bujumbura est d'origine accidentelle (procureur)
Justice

APA, 23-03-2013

 APA-Bujumbura (Burundi) - L’incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura le 27 janvier dernier est d’origine accidentelle, a annoncé au cours d’une conférence de presse, vendredi à Bujumbura, le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda.

S'exprimant au cours d'une conférence de presse donnée vendredi à Bujumbura, le procureur a précisé que commission qu'il a mise sur pied pour enquêter sur l'origine de l'incendie a constaté que le sinistre provient du court-circuit d'une batterie qui était branchée à des appareils de musique dont se servait un commerçant du nom de Védaste Gasangwa pour enregistrer des CD et DVD.

Son stand abritait également des objets inflammables comme des habits.

Selon le procureur de la République, la commission a relevé une gestion frauduleuse du marché central. Ainsi, toutes les allées du marché avaient été bouchées par des stands qui étaient octroyés de manière frauduleuse par les responsables de la SOGEMAC (société de gestion du marché central) et les responsables de la mairie de Bujumbura.

La commission a relevé que même les conduits d'eau qui alimentaient en eau le marché avaient été bouchés pour avoir des stands.

Ces pratiques justifient, selon le procureur Bagorikunda, l'emprisonnement du directeur général de la SOGEMAC, Cyprien Horugavye, et de l'ancien maire de la ville, Evrard Giswaswa, sous les infractions de vol qualifié, de concussion et prise illégale d'intérêts.

La police de protection civile a également été défaillante selon le procureur, déplorant le fait que le camion anti-incendie ne soit pas allé au marché au moment de l'incendie.

Trois personnes ont été également emprisonnées par la commission d'enquête, dont un policier de la police de la protection civile ainsi que le commerçant Gasangwa.

Des informations avaient circulé après l'incendie comme quoi le marché a été brulé et que certains commerçants avaient déplacés leurs marchandises, ce que le procureur a qualifié de rumeurs.