Une solution informatique pour assainir la Fonction publique du Burundi
Economie

PANA, 01 avril 2013

 Bujumbura, Burundi - Les fonctionnaires et agents fictifs de l’Etat et les percepteurs indus de plusieurs salaires à la fois vont être plus énergiquement combattus, à compter de début avril, par un savant logiciel dit "Open PRH" d’introduction récente au ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Sécurité sociale, avec l’appui financier de la Banque mondiale (BM), a-t-on appris à Bujumbura de source officielle.

Le système vient à point nommé, à en croire la ministre burundaise du Travail, de la Fonction publique et de la Sécurité sociale, Mme Annonciata Sendazirasa, qui a fait référence à une enquête de 2009 ayant révélé des pertes de l’ordre d’un million de dollars américains pour le Trésor public au plus fort de ce phénomène de "fonctionnaires et agents fantômes de l’Etat".

La gestion de la paie et des carrières des 80.000 fonctionnaires et agents de l’Etat burundais va donc être plus facile, traçable et transparente, selon la même source qui a encore donné des assurances sur l’immatriculation unique et uniforme de tous les fonctionnaires qui sera également possible à compter du début de ce mois d’avril.

Le savant logiciel serait d’une rapidité telle qu’il soit capable de calculer la paie des 80.000 fonctionnaires et agents de l’Etat en moins de dix minutes, là où les méthodes manuelles anciennes mettaient plus de deux semaines pour dresser parfois des listes approximatives de salariés.

"Il y a encore moyen de faire des statistiques sur l’évolution des carrières jusqu’à la retraite et de paramétrer diverses autres données, y compris la représentation du Genre dans la Fonction publique", selon Mme la ministre.

Des défis restent toutefois à relever, comme l’interconnexion informatique de tous les ministères, a-t-elle enfin indiqué lors de la présentation publique du fameux logiciel de gestion de la paie et carrières des fonctionnaires et agents civils de l’Etat burundais.