Rencontre jeudi à Bujumbura sur la réconciliation nationale au Burundi
Politique

PANA, 16 avril 2013

 Bujumbura, Burundi - Une soixantaine d’acteurs vont se rencontrer jeudi prochain à Bujumbura pour discuter des voies et moyens de mettre en marche les mécanismes d’une Justice transitionnelle, en vue de la création d’une Commission pour la Vérité et la Réconciliation (CVR) nationale, annonce un communiqué publié mardi par le Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB).

C’est le même Bureau qui avait réussi, à la mi-mars dernier, l’exploit de réunir autour d’une même table les représentants du pouvoir et ceux de l’opposition pour relancer le dialogue national qui était au point mort depuis les dernières élections générales controversées de 2010.

L’initiative onusienne avait permis de mettre d’accord les protagonistes politiques burundais sur une feuille de route en 42 points dont la mise en application et le respect intégral devraient permettre l’organisation et le tenue de nouvelles élections plus "transparentes, apaisées, juste, équitables et démocratiques", à l’horizon 2015.

L'autre mérite des Nations Unies est qu'un certain nombre de poids lourds de l'opposition ont mis fin à leur exil politique à l'étranger pour venir dialoguer avec le pouvoir en place au Burundi.

Les invités à la rencontre de jeudi prochain sont, cette fois, les représentants de l’Assemblée nationale, de la présidence, de la première et la deuxième vice-présidence de la République, de la société civile et des confessions religieuses.

L’idée de mettre en place des mécanismes de Justice transitionnelle germe depuis les compromis politiques inter burundais d’août 2000, à Arusha, en Tanzanie, qui devaient ouvrir une ère nouvelle de paix et de réconciliation nationale après plusieurs décennies de guerres civiles cycliques dans le pays.

Les participants sont appelés à discuter du processus d'une justice transitionnelle appropriée au Burundi, tout en tenant compte de l’expérience des autres pays ayant réussi la mise en place d’une Commission pour la Vérité et la Réconciliation (CVR), précise le même communiqué.