Repêchage des corps de 3 officiers burundais des eaux du Lac Victoria
Sécurité

PANA, 17/03/2009

Bujumbura, Burundi - Les corps de trois officiers de l'armée burundaise ont été récupérés, huit jours après le plongeon accidentel, dans les eaux du Lac Victoria, de l'avion qui les transportait pour une mission africaine de maintien de la paix en Somalie (AMISOM), a annoncé, mardi, à Bujumbura, le chef d'état-major général adjoint de la Force de défense nationale (FDN), le général-major Godefroid Niyombare.

Le crash de l'avion de type Iliouchine a, en tout, coûté la vie à 11 passagers et membres d'équipage, selon les rares informations officielles pour le moment disponibles sur l'accident.

Les dépouilles mortelles des victimes burundaises vont être rapatriées mercredi sur Bujumbura, a encore fait savoir le général Niyombare.

Des obsèques dignes de leur rang devraient aussitôt avoir lieu dans le grand cimetière municipal de Bujumbura où reposent 16 autres corps de militaires burundais déjà tombés au service de la paix en Somalie sous les balles d'insurgés islamistes.

Au sujet des enquêtes sur l'origine exacte de l'accident aérien, le général Niyombare a demandé à l'opinion de patienter et d'attendre que le repêchage de l'épave de l'avion et de sa boîte noire avant d'en savoir plus les causes exactes du crash meurtrier intervenu le 9 mars dernier, cinq minutes après le décollage de l'aéroport international d'Entebbe, en Ouganda.

D'après la même source, des plongeurs américains travaillent activement à rechercher et ramener à la surface l'épave du vieil avion de fabrication soviétique qui partait pour un ravitaillement de routine des forces de l'AMISOM constitués, pour le moment, des seuls soldats burundais et ougandais.

Les militaires de l'armée burundaise ont commencé à se déployer dans ce difficile pays de la corne de l'Afrique depuis 2007 et y dispose actuellement de 1.700 hommes d'élite.

L'Ouganda dispose d'autant de militaires à Mogadiscio et a déjà subi, lui aussi, des pertes humaines considérables.

Des voix à l'intérieur du Burundi continuent de s'élever contre l'envoi de troupes dans le bourbier somalien qui a déjà dérouté des armées encore plus puissantes, comme celles des Etats-Unis d'Amérique ou encore de l'Ethiopie.

Cela n'a, cependant, pas empêché le nouveau chef de l'Etat somalien, Cheikh Ahmad Chérif, de demander et d'obtenir des promesses de renforts lors d'une récente visite de travail de quatre jours au Burundi dont il a, par ailleurs, profité pour consoler et présenter, de vive voix, des condoléances aux familles des victimes de la guerre civile dans son pays.

L'Union africaine demande au moins 8.000 militaires pour tenter de mettre fin à plus de 17 ans d'une guerre fratricide en Somalie.