Nouvelles locales du jeudi 02 mai 2013
Nouvelles locales

@rib News, 02/05/2013

Sécurité

- Un nouveau phénomène de viol atroce se fait remarquer ces derniers jours dans la province de Bubanza. Selon des sources en provenance de cette province, des femmes et filles ainsi que des hommes sont violés et mutilés après au niveau des organes génitaux. Selon ces sources, la population des zones touchées vit dans une panique générale surtout pour les personnes qui vaquent aux travaux champêtres. L’Administrateur communal de la commune Bubanza affirme que 4 personnes soupçonnées d’avoir trempé dans ces atrocités ont été arrêtées pour des raisons d’enquête. La population quant à elle demande que les personnes arrêtées soient punies conformément à la loi dans le but d’éradiquer ce phénomène tout à fait nouveau dans cette province. [Bonesha]

- Le Gouverneur de la province de Cibitoke fait savoir que les groupes de jeunes qui patrouillent la nuit dans cette province sont des bandits. Anselme Nsabimana dit qu’il ne peut pas coller ce comportement aux jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir et demande à toute personne dont les droits ont été violés par quiconque de se confier aux autorités tant administratives que policières pour que Justice lui soit rendue. Il ajoute aussi que personne ne peut oser octroyer un matériel militaire à des civils. Selon lui, la paix a été chèrement acquise dans la province de Cibitoke quitte à ce que personne ne peut oser faire une chose pareille. Il fait savoir aussi qu’il ne connaît rien d’un quelconque recensement des jeunes des autres partis politiques qui serait en train d’être fait par les jeunes Imbonerakure dans sa province. [Rpa]

Droits de l’Homme

- L’association pour la promotion du journalisme au Burundi estime que l’ancienne loi de 2003 sur la presse était plutôt claire et non équivoque en comparaison avec celle qui sera bientôt promulguée par le président de la République. Le président de cette association pense que la nouvelle loi ne devrait pas être promulguée par le président de la République puisqu’il est trop liberticide. Philibert Musobozi estime que les journalistes font des investigations qui sont nécessaires pour le pouvoir en place qui connaît ainsi ce qui se passe dans le pays. Il trouve aussi qu’au lieu de forcer les journalistes à révéler leurs sources, il faudrait plutôt leur demander de respecter scrupuleusement la déontologie professionnelle. [Rpa]

- La porte-parole du FORSC trouve que le projet de loi sur la presse au Burundi contient des dispositions contraires aux droits et libertés des citoyens qui sont garantis par la Constitution de la République du Burundi et certains textes internationaux que le Burundi a ratifiés. Gertrude Kazoviyo estime que la limite de deux ans de validité de la carte de presse qui sera délivrée par le CNC n’est pas concevable. En effet, remarque-t-elle, ce délai va causer une autocensure de la part du journaliste pour ne pas s’attirer les foudres de cet organe distributeur de ces cartes. Selon elle, elle devait être distribuée une fois pour toutes. Elle trouve aussi inexpliqué le pouvoir du CNC dont la décision devra être mise en application nonobstant tout recours de l’intéressé. Elle constate aussi que l’appréciation des autorités quant aux informations concernant l’atteinte à la sûreté de l’Etat va connaître des zones d’ombre quitte à donner lieu à l’arbitraire. [Isanganiro/Rtr]

- L’Action for Peace and Development demande au président de la République du Burundi de ne pas promulguer le projet de loi sur la presse au Burundi sans y apporter des modifications nécessaires. Selon le président de cette association, ce projet de loi est trop liberticide. Cédric Ndayongeje trouve qu’une profession sans secret est inconcevable dans le monde actuel. Il lui demande de se rappeler qu’il a été élu pour faire respecter les droits et les libertés reconnus par la Constitution de la République du Burundi. [Bonesha]

Gouvernance

- Lors du défilé marquant les festivités de la célébration de la fête du travail et des travailleurs, le syndicat SYGECO portait des banderoles pour réclamer l’argent que les bienfaiteurs ont donné pour aider les commerçants victimes de l’incendie du marché central de Bujumbura. Selon le président de ce syndicat, certains fonds ont été déposés sur des comptes dans des micros finances et autres institutions financières et ont été récupérés par le Gouvernement. Audace Bizabishaka trouve qu’il serait bon de remettre ces aides à l’association des commerçants qui devrait les gérer conformément aux besoins de chacun. Il demande au Gouvernement de libérer cet argent afin qu’il bénéficie aux vrais destinataires. Selon un des conseillers du président de la République, il n’y a pas eu d’autres comptes que celui ouvert par le Gouvernement à la BRB. Melchior Simbaruhije précise que l’argent qui a été donné l’a été pour construire un marché provisoire. Tout en mentionnant que la majorité des fonds déjà récoltés provient des caisses publiques, il ajoute que c’est le reliquat qui sera distribué aux commerçants en considération du capital que chacun avait dans l’ancien marché puisque ce sont les commerçants à petit capital qui seront servis en premier. [Rtnb/Rtr/Rpa]

- La COSYBU demande au Gouvernement burundais de suivre l’exemple du Gouvernement rwandais concernant la mise en exécution de la politique du charroi zéro. Dans son discours à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des travailleurs et du travail, la vice-présidente du COSYBU a signifié que le Gouvernement rwandais a su chercher des moyens pour la survie des chauffeurs des véhicules vendus. Eularie Nibizi trouve incompréhensible que le Gouvernement burundais ait déjà pris des mesures de renvoyer certains d’entre eux sans penser à leur futur. Elle demande le dialogue entre ces chauffeurs et le Gouvernement. [Bonesha]

Politique

- L’Administrateur de la commune de Ruhororo en province de Ngozi accuse certains hauts cadres du parti Uprona d’être derrière la situation tendue qui s’observe quelques fois dans ce site. Clément Baryakaziri a affirmé cela au cours une réunion qu’il a tenue avec certains habitants de sa commune. Il ajoute que ces responsables du parti Uprona soulèvent la population de ce site contre les membres de la CNTB et font des réunions dans des endroits cachés. Le président du parti Uprona dans la province de Ngozi fait savoir que cet Administrateur communal a perdu sa tête. Michel Ntigacika lui demande de ne pas jeter le tort sur les reponsables du parti Uprona s’il a échoué à gouverner pour tout le monde. [Rpa]

Education

- Grève des enseignants de l’école primaire de Kamenge I de la Mairie de Bujumbura. Ils se révoltent contre le comportement d’un autre enseignant qui est accusés de maltraiter les élèves et de leur demander de l’argent. Selon ces enseignants, il a un comportement étonnant et indigne d’un éducateur de cet âge. La direction de cette école fait savoir qu’elle est au courant de cette situation et qu’elle en a déjà informé les autorités supérieures. Elle dit qu’elle espère que des mesures vont être prises. Les enseignants persistent et signent qu’ils ne peuvent pas reprendre le travail sans que cet enseignant ait été muté ailleurs. [Rtnb/Isanganiro]