Burundi : les élèves se disent victimes de la grève des enseignants
Education

@rib News, 20/05/2013 – Source Xinhua

 Les élèves du secondaire du Burundi, qui s’apprêtent à passer l'Examen d'Etat au mois de juillet, craignent que la grève à durée illimitée entamée ce lundi par les enseignants syndiqués au sein du Conseil National des Professeurs du Secondaire (CONAPES) n'ait des retombées sur le programme et leur examen.

« Nous allons perdre beaucoup parce que maintenant on devrait étudier pour que l’on termine le programme, mais ce n’est pas le cas. On ne va pas avoir le temps pour l’Examen d'Etat », a déploré Léonie Ndayishimiye, une fille du Lycée Ngagara au Nord de la capitale Bujumbura.

C’est le même son de cloche chez Etienne Karorero du Lycée municipal de Musaga au Sud de Bujumbura. « Il y a beaucoup de cours qui sont stoppés maintenant et on devra les accumuler à la fin de cette grève, ce qui ne nous permet pas de bien étudier et cela pourra favoriser les échecs à l’Examen d' Etat. Ce qui fâche, c’est que les élèves des écoles privées continuent à étudier », a-t-il dit.

Il a demandé au Gouvernement de satisfaire aux revendications des enseignants qui réclament la correction des disparités salariales des fonctionnaires.

Le mouvement de grève a été largement suivi dans la municipalité de Bujumbura et dans certains coins du pays où se trouvent concentrées les écoles publiques.

Seules les écoles sous convention religieuse n’ont pas suivi ce mouvement de même que des nouveaux enseignants qui n’ont pas encore eu de matricules et les enseignants stagiaires.

Le CONAPES explique ce mouvement de grève par le fait que l’analyse de l’évolution des salaires dans la rémunération des fonctionnaires burundais montre qu’autrefois les rapports étaient acceptables et ne suscitaient aucun remous.

« Des décalages se sont fait sentir à partir des années 2000. A partir de cette période, des revendications ont été adressées au Gouvernement pour réclamer la correction des disparités salariales qui commençaient à se manifester (...). Malheureusement, force est de constater que rien n' a été fait jusqu' aujourd'hui », a déclaré Emmanuel Mashandari, président du syndicat CONAPES, qui accuse le Gouvernement d'avoir toujours fait des promesses sans effet.

Il a toutefois indiqué que le syndicat CONAPES reste ouvert au dialogue susceptible de trouver une issue heureuse à ses revendications.