Nouvelle défection du Colonel Bayaganakandi à son procès
Justice

@rib News, 28/05/2013

 Le procès dans l’affaire dit « Gasekebuye » s’est déroulé ce mardi 28 mai à Bujumbura en l'absence du principal accusé, le Colonel à la retraite Epitace Bayaganakandi, a-t-on constaté sur place. Le Ministère Public a requis une peine de réclusion de huit ans à son encontre.

Après qu’il se soit dérobé par trois fois - les 14 février, 02 avril et 30 avril derniers - la question était posée sur ARIB.INFO : « Le Colonel Epitace Bayaganakandi va-t-il enfin se présenter à la barre ? » [L’Affaire "Gasekebuye" : Le Colonel Bayaganakandi sur le banc des accusés - @rib News, 30/04/2013]. La réponse est aujourd’hui connue : NON ! Il n’a pas eu le courage de faire face à ses Juges.

En effet, appelé à comparaître ce mardi 28 mai devant le Tribunal de Grande instance en Mairie de Bujumbura, pour répondre des chefs d’accusation d’« abus de confiance, stellionat et tromperie », le président du MRC-Rurenzangemero s’est une fois de plus dérobé à ses obligations et a envoyé trois avocats à l’audience, mais la Présidente du Tribunal ne leur a pas autorisé à plaider.

Il faut savoir que, dans une affaire pénale, le prévenu est tenu de se présenter personnellement à l’audience pour répondre lui-même des délits dont il est accusé. Son avocat n’est là que pour l’assister.

Les avocats de l’ancien Chef d’Etat major de la Gendarmerie ont beaucoup insisté pour transgresser cette règle et pour être autorisé à parler au nom de leur client, en son absence. La Présidente du Tribunal a refusé et les trois avocats ont été priés d’aller s’asseoir dans la salle. Le procès s’est ainsi déroulé en l’absence du Colonel Bayaganakandi.

Le Ministère Public, représenté par le Premier Substitut du Procureur Général de la République en Mairie de Bujumbura, le Magistrat Déogratias Niragira, a repris les chefs d’accusation retenus à l’instruction : abus de confiance, stellionat et tromperie et a requis une peine de réclusion de huit ans à l’encontre du Colonel Bayaganakandi.

L’avocat conseil de M. Luc Pirard, Me Isidore Rufyikiri, a plaidé pour la partie civile et demandé la restitution des terrains détournés à leur légitime propriétaire, la société IMMOTCO. L’affaire a été mise en délibéré et la Cour dispose de deux mois maximum pour rendre son verdict.

Affaire à suivre …