La dépréciation du Franc Bu à l’origine de la hausse des prix des boissons
Economie

PANA, 01 juin 2013

 Bujumbura, Burundi - La dépréciation du franc burundais de 6,2% par rapport au dollar américain et de 12,3% par rapport à l’euro ces derniers jours, a poussé l’usine de fabrication et de commercialisation des boissons alcoolisées et des limonades (BRARUDI) à réviser, en conséquence à la hausse, les prix sur le marché local dans des proportions variant de 4% à 20% suivant le label et la marque des produits.

Un communiqué de presse de l’usine ayant le monopole sur ces produits explique encore la révision par le fait que les matières premières qui entrent dans la fabrication des bières et des boissons gazeuses ont également flambé ces derniers temps.

A titre illustratif, le prix du sucre brun sur le marché local a fait un bond de 6,8% et le malt a grimpé à 6%, selon la même source qui explique encore les hausses par l’augmentation du prix du carburant.

L’augmentation du prix du carburant a entraîné celle du prix de transport à l’importation dans des proportions qui dépassent les 4%, ainsi que l’augmentation des coûts de production de l’ordre de 4,6%, peut-on toujours lire dans le communiqué de presse de la BRARUDI.

A ce tableau s’ajoute 'l’impact négatif' que la baisse des volumes de ventes a eu sur la situation financière de l’entreprise qui venait d’investir le montant 'important' de 42 milliards de francs burundais (près de 40 millions de dollars américains) pour 2012, d’après la même source.

Les détaillants ont également l'habitude de profiter des hausses officielles des prix des produits de la BRARUDI pour se ménager une marge bénéficiaire indue, au grand dam du consommateur.

Les études disponibles indiquent que seuls 42% des points de vente de l’intérieur du pays appliquent aujourd’hui les prix recommandés par la BRARUDI, contre 30% pour la ville de Bujumbura, conclut le communiqué de presse, avant d'inviter le ministère du Commerce à veiller au respect des prix.

La BRARUDI est le premier employeur et contributeur au Trésor public national de tout le secteur privé au Burundi.