45 millions d'euros de la commission européenne pour relancer la CEPGL
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@rib News, 31/03/2009 – Source AFP

Louis MichelLe commissaire européen au Développement Louis Michel a annoncé lundi à Kinshasa un appui de 45 millions d'euros de la commission européenne pour relancer la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL). Cette entité, qui regroupe la RDC, le Rwanda et le Burundi, est bloquée depuis 1996 en raison du soutien du Rwanda aux rébellions congolaises successives.

"Je suis persuadé que la CEPGL est un élément de consolidation de toute la stabilisation de l'est (de la RDC) et de la sous-région (des Grands Lacs). Il faut absolument que la CEPGL soit maintenant en état de fonctionner", a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse.

Louis Michel avait auparavant signé avec le ministre congolais des Finances, Athanase Matenda, un accord de financement de 30 millions d'euros visant à "améliorer la gestion des ressources naturelles, la gestion durable des aires protégées et la préservation de la biodiversité de la RDC".

Le commissaire européen a par ailleurs insisté pour l'application "urgente" de l'accord de paix signé à Goma (est) entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et l'ex-principale rébellion.

"Je pense que cet accord est bon en soi. Il contient tous les éléments qui permettent de fonder une paix durable mais il est évident qu'il est urgent de le mettre en oeuvre", a déclaré M. Michel.

Kinshasa et l'ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont signé le 23 mars dans Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, un accord prévoyant notamment la transformation de l'ex-rébellion en parti politique, la libération des membres du CNDP détenus par les autorités de RDC et la promulgation d'une loi d'amnistie des anciens rebelles.

La rébellion du CNDP, dirigée par le Tutsi congolais Laurent Nkunda et longtemps soutenue par Kigali, a pris fin avec la défection de ses commandants le 16 janvier 2009, passés dans le camp de Kinshasa.

La RDC et le Rwanda ont ensuite lancé le 20 janvier jusqu'à fin février une opération conjointe pour traquer les rebelles hutus rwandais du Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR). Ils ont été repoussés vers l'ouest et le nord du Nord-Kivu, sans être réduits.