@rib News, 26/06/2013 – Source Xinhua

Le Conseil National du Personnel de l’Enseignement Secondaire (CONAPES) a décidé mercredi de suspendre le mouvement de grève, entamé le 10 juin, et a invité les enseignants syndiqués à ce syndicat et les élèves à reprendre le chemin de l'école.

« Après les contacts qui ont lieu avec la ministre de l'Enseignement de base et secondaire et d'autres qui ont eu lieu avec les représentants de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme, nous avons constaté que l'on peut suspendre le mouvement de grève temporairement pour créer un climat de détente pour permettre aux enfants de reprendre les examens et aux enseignants de reprendre le travail », a déclaré Emmanuel Mashandari, président du CONAPES.

Il a en même temps lancé un appel au gouvernement du Burundi de créer un climat qui va permettre à la fois aux enfants de travailler dans de bonnes conditions et aux enseignants qui n’avaient pas encore déposé les examens pour qu'ils puissent les dactylographier et les donner aux enfants sans oublier de demander au même gouvernement de donner à ces enseignants le temps de corriger les examens.

Plus concrètement, le président du CONAPES demande au gouvernement de débloquer les salaires des mois de mai et de juin qu'ils n'ont pas perçus.

Il lui a également demandé d'accélérer le travail d'analyse de leur revendication pour qu'il soit présenté au Conseil des ministres afin que le budget de 2014 puisse refléter le consensus qui aura eu lieu.

Aux enseignants, il a demandé de corriger les examens qui auront été surveillés par des professeurs non syndiqués mais qui ne sont pas titulaires des cours, tandis qu'en même temps il a recommandé de reprendre tous les examens qui ont été surveillés par des plantons et d'autres agents non qualifiés pendant que les enseignants syndiqués observaient le mouvement de grève.

Le premier vice-président de la République, Thérence Sinunguruza, avaitappelé mardi aux enseignants en grève, ceux du CONAPES en l'occurrence, à observer une trêve afin de permettre au Comité National de Dialogue Social dont il venait de lancer les activités, d'analyser leur revendication, à savoir la réduction des disparités salariales des fonctionnaires.