Les Documents de l’enquête historique sur l’assassinat de Rwagasore
Analyses

@rib News, 09/07/2013

L’assassinat du Premier ministre burundais Louis Rwagasore

D’étonnants documents d'archives sur l’implication de la Belgique

« La vérité passe par le feu mais ne brûle pas»

Proverbe burundais

 Par Ludo De Witte

 Premier juillet 2012 : le Burundi fête le 50e anniversaire de l'Indépendance. L’ambassadeur belge organise une grandiose réception à l'hôtel Tanganika, à Bujumbura en présence du Prince Philippe et de la Princesse Mathilde. Côté burundais le malaise quoique inexprimé est palpable : la réception a en effet lieu à l’endroit même où, le 13 octobre 1961, le premier Premier ministre du Burundi, le charismatique Prince Louis Rwagasore a été assassiné. Or beaucoup de Burundais sont convaincus que des responsables belges de haut rang en ont été les inspirateurs. Une enquête menée dans les archives de l’époque l’établit de manière irréfutable. La mort de Rwagasore est le fait de Burundais et de quelques Grecs, mais, en sous-main, l’administration belge a joué un rôle de premier plan.

Dans le récit qu’on va lire, on va retrouver quelques personnalités importantes de l’histoire nationale belge déjà mêlées au meurtre du Premier ministre congolais Lumumba: le Ministre des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak et son conseiller Etienne Davignon jouent en quelque sorte le rôle des pompiers et le roi Baudouin celui du pêcheur en eau trouble. Cette enquête historique porte sur un crime lourd de conséquences, car le vide créé par la disparition d’un Rwagasore, leader nationaliste et trait d’union entre Tutsi et Hutu au Burundi, a donné libre cours aux tensions entre les deux groupes qui plus tard vont dégénérer en massacres et purifications ethniques.

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