La communauté de Sant'Egidio va s'attaquer à la pauvreté au Burundi
Société

PANA, 23 juillet 2013

Bujumbura, Burundi - Le président de la communauté religieuse de Sant’Egidio, qui est basée à Rome, en Italie, Marco Impaglliazo, a déclaré lundi, au sortir d’une audience chez le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, que son organisation allait s’investir, cette fois, dans la lutte contre la pauvreté après avoir défriché le terrain des pourparlers inter burundais qui ont abouti, sept ans plus tard, à la signature d’un laborieux accord pour la paix et la réconciliation nationale.

"Il n’y a pas de nouvelles négociations en vue sous la médiation de Sant’Egidio", a précisé le président de cette communauté qui a su briser la glace entre les différents protagonistes de la crise politico-ethnique de l’époque au Burundi, en les faisant asseoir à une même table des négociations au plus fort des méfiances réciproques.

Parmi les acteurs politiques-clé de l’époque, certains sont cependant retournés en exil ou dans la clandestinité, comme dans le cas du président du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD, ancien principal mouvement rebelle du pays), Léonard Nyangoma.

Le pays est également sans nouvelles récentes de M. Agathon Rwasa, un autre chef rebelle historique des Forces nationales de libération (FNL) qui a fui les tensions post-électorales de 2010.

"S’il y a dans le futur un besoin d’un nouveau Sant’Egidio, nous serons à vos côtés", a affirmé M. Impaglliazo.

"Le grand soutien que nous pouvons apporter, c’est la lutte contre la pauvreté et l’éducation des jeunes à une culture de la paix", a-t-il ajouté.

En plus des rencontres religieuses et la médiation politique, la communauté de Sant’Egidio s’est encore taillée une solide réputation internationale dans la lutte contre la pauvreté dans les villes, l’éducation dans les quartiers populaires, l’accompagnement des communautés nomades, la présence auprès des personnes âgées ou encore la lutte contre le VIH/SIDA.

Concernant les crises dans le monde, l’organisation a encore pris une part active dans le retour à la paix au Mozambique, en Algérie, au Kosovo et en Afrique centrale.