Un opposant politique burundais met fin à trois ans de clandestinité
Politique

PANA, 06 août 2013

Bujumbura, Burundi (PANA) - Le leader historique des Forces nationales de libération (FNL), ancienne rébellion devenue principal parti d’opposition, Agathon Rwasa, a refait surface mardi à Bujumbura après trois de clandestinité sur fond de tensions entre les militants venus à sa rencontre et des éléments de la Police nationale du Burundi, a-t-on constaté sur place dans la capitale burundaise.

Les forces de l’ordre ont bloqué toutes les issues menant à la périphérie sud de Bujumbura, la capitale du Burundi, où le président des FNL devait rencontrer les militants et sympathisants venus nombreux pour le saluer.

M. Rwasa s’est, par la suite, replié sur les hauteurs sud de Bujumbura pour s’adresser à la presse et à quuelques inconditionnels à domicile, toujours sous l’œil vigilant des forces de l’ordre qui n’ont toutefois pas usé de violence.

Dans sa déclaration à chaud, l'ancien maquisard a affirmé que pendant tout ce temps de vie mystérieuses qu'il n'avait «jamais quitté mon pays», en démenti aux rumeurs qui le disaient dans les maquis de la République démocratique du Congo voisine à la tête d’une nouvelle rébellion contre le pouvoir en place au Burundi.

Le leader des FNL s’était éclipsé de la scène politique nationale après avoir contesté la régularité des élections municipales de 2010.

Entre temps, des tentatives de rébellions armées ont été étouffées dans l'oeuf, dont certaines étaient attribuées à l'ancien chef rebelle des FNL.

Son retour à la surface avait été précédé, ces derniers temps, par des appels et assurances répétés du pouvoir aux opposants politiques à rentrer d’exil, sans craindre pour leur sécurité.

Concernant les perspectives d’avenir, le leader des FNL a déclaré qu’il allait reprendre un combat politique «pacifique» et se préparer aux échéances électorales de 2015.

Cela passe, toutefois, par la reprise en main du parti qui, entre temps, a éclaté en plusieurs ailes rivales en son absence, a-t-il dit.

Depuis le mois de mars dernier, d'autres ténors politiques de l’opposition sont rentrés progressivement d’exil sans être inquiétés à ce jour.