@rib News, 23/08/2013 - Source Xinhua

181 personnes ont été tuées et 301 autres ont été blessées sur tout le territoire burundais au cours des premiers six mois de l'année 2013, a rapporté vendredi à Bujumbura M. Joseph Ndayizeye, président de la ligue burundaise des droits de l'homme « ITEKA ».

Dans la plupart des cas, ces personnes ont été tuées par des groupes de bandits armés qui font la terreur dans le pays, a précisé M. Ndayizeye. Les auteurs de ces crimes, a-t-il ajouté, sont parfois non identifiés, parfois identifiés comme des groupes de bandits qui collaborent avec des policiers ''égarés''.

Les auteurs des crimes, a-t-il affirmé par ailleurs, sont des gens en difficulté de cohabitation avec leurs voisins et leurs parentés pour cause de conflits fonciers et d'intolérance politique. Il a révélé que les armes généralement utilisés pour commettre ces forfaits, sont des fusils, des grenades et des armes blanches comme les couteaux et les machettes.

Les conflits fonciers, le banditisme, l'appartenance politique et les problèmes familiaux, sont notamment des mobiles à l'origine du passage à l'acte, par les auteurs des forfaits.

Il a signalé également qu'au cours de la même période, la ligue ITEKA a inventorié 262 cas de viols et 32 cas de torture dont les auteurs seraient des agents de la police, de l'armée et de l'administration. Il a déploré que les cas de violences domestiques soient une triste réalité au Burundi, mais que leur ampleur reste un secret de polichinelle. Car, a-t-il fait remarquer, la société burundaise a tendance à les banaliser tandis que les cas ''débusqués'' sont ceux déjà exposés au grand jour.