PANA, 30 août 2013

Bujumbura, Burundi - Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a fait état vendredi d’un mouvement de "retours spontanés" au bercail des demandeurs d’asile congolais qui étaient venus en masse ces derniers jours pour se mettre à l’abri, dans le Nord-ouest du Burundi, des combats entre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et différents mouvements rebelles des "Mayi-Mayi" et du M23, dans le Sud-Kivu.

"Tous les demandeurs d’asile du centre de transit de Cishemere, dans le Nord-ouest du Burundi, frontalière de la RD Congo (RDC), ont été soit transférés plus à l’intérieur du pays d’accueil, soit retournés chez eux", indique un communiqué du HCR qui précise qu’un total de 1.373 réfugiés ont foulé le sol burundais depuis le 1er août dernier.

D’après la même source, ce sont à ce jour 32 ménages de 144 demandeurs d’asile qui ont regagné spontanément le bercail, mais sans plus de précision sur l’évolution en cours des conditions sécuritaires chez le grand voisin de l'Ouest qui ne connaît pas d'accalmie de longue durée depuis plus de 20 ans de rébellions armées à répétition.

Le HCR indique encore que quelque 207 demandeurs d’asile congolais ont été, par contre, transférés jeudi plus à l’intérieur du Burundi où vivent déjà prés de 30.000 réfugiés congolais de longue date.

La RD Congo n'est cependant pas le seul pays de la région des Grands Lacs à faire face aux problèmes de réfugiés, car le Burundi peine également à gérer un important mouvement de retour inattendu de plus de 10.000 anciens réfugiés qui ont été refoulés de la Tanzanie voisine ces derniers jours dans le cadre d'une politique nationale d'immigration et de chasse aux irréguliers étrangers.

Il est prévu que le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, profite de ses vacances en Tanzanie, depuis lundi dernier, pour aborder la question des "refoulés" avec son homologue tanzanien, Jakaya Kikwete.