Coup d'accélérateur au processus inter-burundais de paix
Politique

PANA, 20/04/2009

Bujumbura, Burundi - Le processus inter-burundais de paix s'est emballé ces derniers jours avec la démobilisation symbolique du leader des Forces nationales de libération (FNL, rébellion), Agathon Rwasa, a constaté la PANA sur place à Bujumbura.

On apprenait déjà la semaine écoulée, de source proche de la médiation sud- africaine dans le conflit burundais, que 3.500 ex-combattants rebelles allaient être démobilisés, désarmés et réintégrés dans les différents corps de l'armée burundaise, tandis que 5.000 autres devraient retourner à la vie civile dans les prochaines semaines.

L'accord global de cessez-le-feu, liant l'Etat burundais et le dernier mouvement rebelle encore actif dans le pays, n'avait connu de tels développements positifs depuis sa signature, en septembre 2006.

La médiation demande encore au gouvernement burundais de procéder à l'agrément immédiat des FNL comme parti politique pouvant œuvrer dans la légalité constitutionnelle.

Le calendrier donne, en outre, au pouvoir de Bujumbura deux semaines pour accélérer et parachever la libération des derniers prisonniers politiques et de guerre des FNL.

Le gouvernement doit encore hâter les nominations aux 33 postes de responsabilité prévus pour les cadres civils des FNL.

La médiation sud-africaine appelle enfin les parties burundaises à "s'armer de la détermination et l'engagement nécessaires pour parvenir, dans les meilleurs délais et en toute bonne foi, à un aboutissement heureux de cette dernière phase du processus en vue d'une paix durable pour le peuple burundais".

Un sentiment d'attentisme persiste cependant dans les esprits des citoyens burundais qui n'en sont pas à une promesse près de sortie durable d'un conflit fratricide qui dure depuis plus de 15 années et qui a déjà coûté la vie à au moins 300.000 personnes et plongé en dessous du seuil de pauvreté jusqu'à 68% de la population, selon les Nations unies.