Les Burundaises exercent le commerce transfrontalier de manière informelle
Economie

@rib News, 02/10/2013 – Source Xinhua

80% de femmes burundaises exercent le commerce transfrontalier de manière informelle, a déploré mercredi à Bujumbura Mme Céline Bacrot, consultante à l'ONU/Femmes, lors d'une séance de sensibilisation des commerçantes  en vue de travailler dans la légalité.  

En effet, les femmes représentent à elles seules 74% de la totalité des commerçants burundais transfrontaliers sans aucune existence juridique. Elles ne connaissent pas assez les lois et la réglementation commerciale. Elles ne sont pas enregistrées dans le registre des commerçants, a-t-elle ajouté.

En outre, a-t-elle poursuivi, ces femmes n'ont aucune protection sociale, ni de police pour l'assurance contre les vols de leurs marchandises ou tout autre risque liée à leur activité économique. Elles sont fréquemment victimes de harcèlement et des violences basées sur le genre aux postes-frontières.

Pour Mme Bacrot, ce commerce transfrontalier est non structuré et reste un secteur économique à faible capital.

Par ailleurs, a-t-elle noté, ces femmes commerçantes ne profitent pas de toutes les opportunités économiques qui sont offertes grâce aux accords tarifaires régionaux, notamment dans le cadre de la Communauté Est-Africaine (EAC), de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), et du Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA).

Les femmes burundaises sont à majorité analphabètes et font face aux défis d'accès limité aux ressources et moyens de production.