PANA, 23/04/2009

Bujumbura, Burundi - Des agents du Bureau fédéral américain d’investigation (FBI) sont attendus incessamment au Burundi pour participer aux enquêtes portant sur l’assassinat non encore élucidé du vice-président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME, indépendant), Ernest Manirumva, apprend-on de diverses sources concordantes à Bujumbura.

L’offre du gouvernement américain a été annoncée par le procureur général de la République du Burundi, Elysée Ndaye, comme un "gage de transparence" dans la recherche de la vérité sur les commanditaires, les exécutants et le mobile du crime, qui a suscité beaucoup d’émotion, y compris au-delà des frontières nationales.

"C’est aussi une contribution susceptible de faire avancer les enquêtes policières locales qui n’ont pas beaucoup évolué depuis l’assassinant de feu Ernest Manirumva à son domicile de Bujumbura, dans la nuit du 8 au 9 avril 2009", a-t-il indiqué.

L'organisation internationale de la Police (INTERPOL) se serait également portée volontaire pour aider dans les enquêtes sur ce meurtre que certains, au sein de la Société civile locale, n’ont pas hésité à lier directement au travail "gênant" que menait la pièce maîtresse de l’OLUCOME.

Cette collaboration extérieure à des crimes de sang commis au Burundi constitue une première dans un pays qui croule sous le poids de nombreux dossiers de meurtre qui intéressent pourtant, au premier chef, la communauté internationale, comme dans le cas de l’assassinat, en novembre 2001, de l’ancien représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Bujumbura, l’Ivoirien Kassi Manlan.

Un nonce apostolique de nationalité irlandaise, Mgr Michael Curtiney et un représentant chilien du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Zouniga, ont été également assassinés dans des circonstances non encore clairement élucidées, au plus fort de la décennie écoulée de guerre civile au Burundi.

Sur le plan national, le dossier d’assassinat de l’ancien président de la République du Burundi, Melchior Ndadaye, n’a pas encore livré tous ses secrets, 16 ans après le forfait.