Nouvelles locales du jeudi 31 octobre 2013
Nouvelles locales

@rib News, 31/10/2013

● Politique

 - Le vice-président du parti Sahwanya Frodebu trouve que la population ne pourra pas se laisser gouverner comme des moutons. Frédéric Bamvuginyumvira affirme que tout le monde a été surpris à Kayanza que le gouvernement s’empresse à modifier le code électoral avant de modifier la constitution. Il ajoute qu’aucun débat n’a été organisé pour modifier la constitution même si le porte-parole du gouvernement a affirmé qu’il n’y aura pas de débat avant que l’assemblée nationale adopte le texte. Il constate que le CNDD-FDD veut donner au président de la République le droit de briguer infiniment de mandats alors qu’Arusha avait limité le nombre de mandats des présidents de la République. Il termine en disant que la constitution n’est pas une propriété privée du parti au pouvoir et qu’il n’a pas le droit de la modifier comme il veut. [isanganiro]

- Les partis politiques qui se réclament de l’opposition extra parlementaire trouvent que le gouvernement burundais n’a aucun droit de procéder à la modification de la constitution sans avoir consulté les autres partenaires politiques. Selon l’Union des Partis de l’Opposition, il est de même de la question des mandats du président de la République qui sont tant de questions qui doivent être débattues de manière élargie entre les politiciens. Ils demandent donc de retirer ce projet de révision de la constitution afin de dialoguer d’abord avant toute entreprise. [rpa]

● Economie

- Lors de la conclusion de la réunion des bailleurs du Burundi qui s’est tenue à Bujumbura depuis ce lundi, le ministre de l’intérieur a présenté le projet électoral de 2015. Selon donc Edouard Nduwimana, ce projet va coûter une somme de plus de 60 millions de dollars américains. Il a signifié que le gouvernement burundais va avoir une somme équivalente à 16% et a demandé aux bailleurs d’accorder au gouvernement les 84% restants. Il a précisé aussi que le gouvernement burundais compte faire recours au référendum pour faire passer le projet de révision de la constitution. Les bailleurs du Burundi ont affirmé qu’ils sont pessimistes quant à la bonne tenue des élections de 2015 dans le contexte actuel ; mais ont réitéré leur engagement à aider dans ce processus. Le représentant du secrétaire général des Nations Unies au Burundi a exhorté le gouvernement burundais à renforcer le dialogue. Parfait Ananga Onyanga a aussi exprimé son souhait de voir les recommandations de la feuille de route convenue entre les politiciens à Kayanza mises en application dans l’intérêt de tout le peuple burundais. L’ambassadeur des Etats-Unis au Burundi a demandé quant à elle au gouvernement de privilégier le dialogue pour que des idées constructives puissent sortir de certaines bouches. Elle a demandé aux organisations de la société civile de donner des contributions en matière de la préparation des élections de 2015 et aux journalistes de tout faire pour donner des informations vérifiées sur ce processus. Le deuxième vice-président de la République a rassuré les bailleurs. Gervais Rufyikiri a affirmé que le gouvernement va continuer à tout faire en impliquant tout le monde dans ce processus afin d’assurer une bonne tenue de ces élections. [rtnb/Bonesha/isanganiro/rpa/rtr]

- Le FORSC demande au gouvernement burundais de mettre en application les conditionnalités exigées par les bailleurs de fonds afin que l’argent qu’ils promettent arrive en totalité. Selon le délégué général de ce forum, l’argent promis à Genève n’a pas été débloqué suite à la réticence des donateurs suite à la non mise en application de leurs exigences par le gouvernement burundais. Vital Nshimirimana constate que c’est cela qui les a poussés à venir rappeler au gouvernement ce qu’il doit faire. Il demande au gouvernement d’être souple et de mettre en application ce que les bailleurs exigent afin que le peuple burundais ne soit pas suspendu à la mauvaise volonté des autorités du pays, mais plutôt reçoive les fonds nécessaires dans le développement. [bonesha]

● Sécurité

- Le ministre de la sécurité publique a tenu un point de presse pour exposer les réalisations de ce ministère durant le troisième trimestre de cette année. Selon Gabriel Nizigama, la sécurité est bonne sur toute l’étendue du territoire national. Il dit que les informations concernant l’ingérence des Imbonerakure dans l’action des forces de l’ordre lui sont connues de par les médias puis qu’aucun responsable de la police ne lui a transmis de rapport sur de tels cas. Selon lui, aucun Imbonerakure ou tout autre personne n’a aucun droit de se substituer à la police et si tel a été le cas dans une quelconque circonscription, le responsable de la police dans ce lieu devrait démissionner. Il a également demandé à la population de dénoncer tout policier coupable d’exactions contre de paisibles citoyens. [rtnb/rtr/rpa]

- Un militaire a été retrouvé mort dans les cachots du camp policier de Gitega le matin de ce vendredi. Selon des sources sur place, Nduwayo Olivier, originaire de Vyanda et qui exerçait ses fonctions dans la province de Ruyigi avait été arrêté ce jeudi alors qu’il tentait de commettre un vol dans un ménage de la ville de Gitega. De plus, il avait bénéficié d’un élargissement judiciaire. Les mêmes sources précisent qu’il se serait pendu dans sa cellule de prison à l’aide d’une corde qu’il a fabriquée à partir d’un drap avec lequel il se couvrait la nuit. La police ajoute aussi qu’elle a commencé des enquêtes pour éclairer les circonstances de cette mort. [rtnb/rpa/isanganiro]

- Une personne a été tuée par balle dans le quartier Kinyota de la ville de Muyinga la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des sources sur place, il était vers 21h du soir qu’un groupe de bandits ont attaqué Issa Yamuremye à son domicile et lui ont tiré une balle dans la tête. La police est intervenue et a pu mettre la main sur deux présumés membres de ce groupe, mais la fusil n’a pas été récupéré. Cela faisait deux semaines qu’un policier ait été dérobé de son fusil et qui, jusqu’à présent n’a pas encore été retrouvé. La population de cette ville s’inquiète de la recrudescence du banditisme à main armée surtout dans les quartiers périphériques. Elle demande à la police de tout faire pour démanteler ce réseau de bandits. [rtnb/isanganiro]