La société burundaise a ouvert les yeux sur un trafic humain sexuel
Sécurité

RFI, 10 novembre 2013

Burundi : mobilisation nationale contre le trafic humain sexuel

 Fin septembre, la présidente d’une fondation canadienne, Justice et équité, administrait un véritable électrochoc à la société burundaise, en dénonçant un trafic humain sexuel visant surtout de jeunes filles mineures et qui dépassait tout ce que l’on pouvait imaginait. Force est aujourd’hui de constater que cette thérapie de choc semble avoir été salutaire dans ce pays.

Depuis un mois et demi et les révélations chocs de la canadienne Florence Boivin Roumestan, tout le monde est mobilisé au Burundi. Le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat en personne, a pris le dossier en main. L’administration et la police sont à l’œuvre. Et la population burundaise, qui ne voyait rien jusqu’ici, a ouvert les yeux, semble-t-il. Du coup, les résultats sont là.

« Il y vraiment a une mobilisation générale », s'enthousiasme la présidente de la fondation Justice et équité. « Nous sommes submergé par les cas. Rien que nous, dans notre fondation, nous en avons quatre ou cinq par jour, des cas de victimes de trafic humain. »

Réseaux démantelés

Sur le front judiciaire, les choses ont également bougé au Burundi. Des réseaux des trafiquants ont été démantelés dans plusieurs villes du pays. Des maisons closes, qui avaient pratiquement pignon sur rue, ont été fermées. Des victimes ont été rapatriées, notamment du Liban. De quoi réjouir Florence Boivin Roumestan, qui n’en revient toujours pas.