Nouvelles locales du lundi 11 novembre 2013
Nouvelles locales

@rib News, 11/11/2013

● Politique

- Après la réponse du porte-parole du président de la République faisant suite à la pétition de plus de 67.000 Banamarimwe adressée au président de la République pour lui demander d’aider à résoudre les problème qui minent leur parti, ils ont choisi cette fois d’adresser une autre correspondance aux chefs d’Etats de la sous région. Selon Rwasa Agathon, cette réponse de Willy Nyamitwe semble être sa propre réponse au lieu d’être celle de son patron. Il considère que le président de la République est lui-même membre d’un parti politique et n’a donc pas raison d’affirmer que les problèmes des partis politiques ne le concernent pas.

Selon donc cette nouvelle correspondance, les membres du parti FNL proches d’Agathon Rwasa trouvent que les présidents des pays de cette région peuvent aider à résoudre les questions liées au leadership au sein du parti FNL. En effet, Rwasa estime que ces chefs d’Etats peuvent être des conseillers au près des dirigeants burundais sur l’attitude à prendre sur cette question. Dans la même correspondance, la question de la feuille de route convenue entre les politiciens à Kayanza, qui n’est pas du tout appliquée, est évoquée.

De plus, la révision de la constitution est aussi perçue comme un coup dur qui est porté contre les accords d’Arusha par le pouvoir de Bujumbura. Dans ce sens, ils demandent aux chefs d’Etats de la sous région de prodiguer des conseils au pouvoir de Bujumbura afin qu’il adopte une attitude responsable. Ils demandent donc au gouvernement de ne pas courir avec le temps et de privilégier le dialogue afin d’avoir une constitution qui reflète les aspirations de toute les couches de la population burundaise et qui aidera sans doute au bon déroulement des élections de 2015.

Il reste toutefois confiant que lors des élections de 2015, le parti FNL sera réunifié. Selon lui, le parti FNL appartient aux Banamarimwe et non à lui, ni à ses protagonistes et encore moins à ceux qui l’ont divisé. [rpa/rtr/isanganiro/bonesha]

- L’ancien député du Burundi au sein de l’assemblée de l’Est African Community considère que le parlement burundais n’a pas le droit de modifier la constitution du Burundi. Selon François Bizimana, la loi électorale leur interdit de procéder à cette modification quand les articles concernés par cette dernière sont de nature à porter une modification substantielle et profonde au fonctionnement des institutions. Il donne les exemples de l’introduction de la primature en replacement à un des vice-présidents, la majorité au parlement sur le processus de vote des lois ainsi que le rôle du sénat qui se trouve diminué considérablement. Il demande plutôt que le dialogue soit instauré pour mettre à jour la constitution d’une manière concertée et légale. [bonesha]

- L’opposition extra parlementaire considère que la mission du BNUB qui est celle d’accompagner le Burundi dans le rétablissement de la paix au Burundi est terminée. Selon le président de cette opposition, cette mission devrait donc prendre fin. Jacques Bigirimana estime que l’Union Africaine ainsi que la communauté est-africaine peuvent remplacer valablement ce bureau dans le travail qui reste à faire. Il demande de privilégier toujours le dialogue entre les partenaires afin d’avoir une paix durable dans le but de bien préparer les élections de 2015. [bonesha/rtr]

- Le parti Uprona quant à lui dit ne pas comprendre l’attitude du pouvoir actuel de vouloir mettre fin au mandat du BNUB au Burundi. Selon le président du groupe parlementaire Uprona, au moment où le pays se prépare aux élections de 2015, ce n’est pas le moment propice pour que ces observateurs de taille puissent être contraints de déguerpir. Selon le député Bonaventure Gasutwa, il faut à tout prix éviter les erreurs de 2010 et ce bureau peut nous y aider. Il demande plutôt que son mandat soit prolongé et se montre optimiste quant à cette prolongation suite à la visite des experts de l’ONU au Burundi à ce sujet. En outre, ils vont rendre un bon rapport ajout-t-il. [rpa/rtr/bonesha]

● Sécurité

- Une personne a été tuée dans la zone Gatumba de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura la nuit de ce dimanche à lundi. Selon la veuve, il était vers 2h du matin de ce lundi qu’un groupe de personnes armés est entré dans le domicile de la famille de Patrice Nahayo et lui ont intimé l’ordre de leur donner de l’argent avant de lui signifier qu’ils sont venus le tuer, mais il leur a signifié qu’il n’en a pas. Il l’ont traîné jusque dans son salon et lui ont ensuite tiré trois balles : une dans la tête, une autre dans la poitrine et une troisième dans le côté droit et il est mort sur le champ. Elle ajoute que ce n’était pas la première fois que cette famille soit attaquée. Elle demande que des enquêtes soient diligentées afin que justice soit faite. En outre, elle demande qu’elle soit soutenue puisqu’elle reste avec 4 orphelins et une grossesse alors qu’elle n’a pas de moyens. Selon les voisins de la victime, Patrice Nahayo vivait en harmonie avec ses voisins et n’était en désaccord avec personne. Ils s’étonnent donc du mobile de cet assassinat. [rpa/rtr/rtnb]

- Une veuve a été tuée sur la colline de Kagari de la commune Gashoho en province Muyinga la nuit de ce dimanche à lundi. Selon des sources sur place, Euphrasie Ngurinzira a été retrouvée ce matin de lundi dans son lit la tête fracassée à l’aide d’une houe. Agée de 67ans, elle venait juste d’arriver sur cette colline après que son défunt mari y ait acheté une propriété foncière. Les mêmes sources précisent que des conflits fonciers seraient liés à ce meurtre puisque dans les jours passés, la victime avait eu des querelles foncières avec quelques uns de ses voisins. Les autorités administratives et policières affirment cette information et ajoutent que deux personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes. [rpa/rtnb]

- Un corps sans vie a été découvert dans la rivière Mpanda dans la commune Gihanga en province Bubanza le matin de ce lundi. Selon des sources sur place, Nyandwi Réverin résidait sur la colline Nyarunazi de la commune Musigati de la même province. Il est le troisième retrouvé dans cette rivière après un autre corps et une autre personne grièvement blessés retrouvés dans cette même rivière samedi et dimanche. Rappelons tout de même que la personne retrouvée samedi était un témoin à charge de Nsabimana Joseph dit Ndombolo qui avait été arrêté et incarcéré dans la prison centrale de Mpimba accusé d’exécution extra judiciaire et qui a été relâché par après. Cette victime subissait des menaces de mort de la part des Imbonerakure et avait même fui vers Rubirizi avant que ces jeunes l’y retrouvent et avait ainsi préféré retourner à Buringa. Les auteurs de ces cas n’ont pas encore été appréhendés. Les associations de défense des droits de l’homme dans cette province s’inquiètent de la recrudescence des cas de tueries dans cette province. Elles demandent en outre que les auteurs de ces exactions soient arrêtés et traduits devant la justice. [rpa/rtr/isanganiro/bonesha]

● Education

- Le syndicat des professeurs de l’Université du Burundi s’insurge contre le recrutement de 30 nouveaux enseignants au sein de cette institution. Selon le président de ce syndicat, les procédures légalement établies dans ce genre de recrutement n’ont pas été observées. Pascal Kakana ajoute aussi que le critère de mérite (70% et plus) normalement pris en compte ne l’a pas été dans ces recrutements. Selon lui, l’Université du Burundi va tout droit dans un fossé. La situation est d’autant plus confuse qu’il y aurait des étudiants qui auraient affirmé qu’ils bouderont les classes au moment où les enseignants recrutés sans tenir compte de critère de mérite viendront enseigner. Ledit syndicat demande que la situation soit revue avant qu’il ne prenne d’autres mesures allant dans le sens de la contrainte. [rpa/rtr]

● Société

- Le FROSC trouve que le sénat burundais a adopté le projet de loi sur les manifestations et réunions publiques dans le sens d’y apporter plus de restrictions. Selon le délégué général de ce forum, les sénateurs ont réintégré dans ce projet de loi, les nettoyages que les députés avaient effectués. Vital Nshimirimana constate donc que si le texte est adopté comme il est, ce ne sera pas du tout un texte digne d’un pays démocratique. Il demande aux députés de refaire ce nettoyage dans l’intérêt de la démocratie. [rpa/rtr]