Nouvelles locales du vendredi 15 novembre 2013
Nouvelles locales

@rib News, 15/11/2013

Sécurité

 - Après 6 ans d’existence, l’AMISOM va connaître un commandement d’un officier burundais. Ainsi, à partir du mois de janvier prochain, le Lieutenant Général Silas Ntigurirwa (photo) remplacera un autre Lieutenant Général ougandais dans le commandement de ces troupes comptant plus de 17.000 hommes. Depuis le début cette mission, plus de 3.000 soldats de cette mission ont déjà été tués. [rpa/rtnb/rtr]

- Une femme a été tuée sur la colline Iteka de la commune Gisuru de la province Ruyigi la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des sources administratives, il était vers 21h alors qu’Yvonne Ntaconkurikiye rentrait avec ses amies qu’elles sont tombées dans une embuscade tendue par un certain Congera armé de machette. Il a ensuite attaqué la victime à qui il a administré des coups de machettes au niveau de la tête et elle est morte sur le champ. La police fait savoir qu’elle a arrêté le présumé coupable et le parquet d’ajouter que son dossier sera transmis ce vendredi à la justice. Selon des informations en provenance des alentours de la victime, cet assassinat serait dû au conflit foncier puisque la victime et son bourreau avaient un litige pendant devant la justice. [rpa/rtnb/bonesha]

- Deux personnes ont été tuées sur la colline Munanira de la commune Musigati de la province de Bubanza la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des sources administratives, il était vers 23h du soir de ce jeudi qu’un groupe de 3 personnes armées de deux fusils ont fait irruption dans le ménage de Njagamba Lazare et a ouvert le feu sur le couple dont le chef de ménage est mort sur le champ. Sa femme a été également grièvement blessée et transportée à l’hôpital de Bubanza où elle a succombée à ses blessures le matin de ce vendredi. De plus, le beau-frère de ce chef de famille ainsi qu’une autre personne du voisinage ont été blessés par des balles tirées par ces malfaiteurs au moment de leur fuite alors qu’ils venaient au secours de la famille attaquée. Ils ont été admis à l’hôpital de Bubanza pour recevoir des soins. Les assassins ont aussi, avant de partir, brûlé la moustiquaire et le lit des victimes. Même si les motifs et les auteurs de cet assassinat ne sont pas encore connus, 6 personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête. Mais, la population soupçonne déjà que les conflits fonciers seraient à l’origine de cette attaque puisque le chef de famille assassiné était un témoin dans un procès remporté par la partie en faveur de la quelle il avait témoigné. [rtnb/bonesha/isanganiro/rpa]

Droit de l’homme

- Plus de 20 personnes ont été tuées dans la seule province de Ngozi depuis le mois de mai jusqu’au mois de septembre de cette année selon un rapport de la ligue burundaise des droits de l’homme Iteka. De plus, plus de 10 autres personnes ont été blessées. Selon ce rapport, les causes de ces assassinats sont les conflits fonciers, les règlements de compte, le banditisme à main armée. A cela s’ajoute le comportement indigne des jeunes affiliés au parti au pouvoir qui a contribué à faire gonfler ces effectifs surtout dans les rangs des blessés. Le rapport ajoute qu’il y a eu des affrontements entre ces jeunes et ceux des autres partis politiques surtout ceux du parti MSD et cela sous la bénédiction de certaines autorités à la base. La ligue Iteka condamne l’inertie des autorités chargées des poursuites face à ces agissements et leur demande de tout faire pour que les auteurs de ces faits soient punis conformément à la loi. [rpa/bonesha/isanganiro]

● Politique

- La conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi par un certain nombre de jeunes se réclamant de l’ADC-Ikibiri aurait été préparée depuis trois semaines. Selon certaines sources, c’est le ministre de l’intérieur qui serait à l’origine de l’organisation et de l’entretient de ces jeunes afin qu’ils aident à détruire cette alliance. Selon toujours ces mêmes sources, il s’est tenu ce lundi dernier une dernière réunion de mise sur point de cette conférence au Kigobe Lucky Area en présence d’Edouard Nduwimana et du vice-président du parti CNDD-FDD afin de décider de ce qui sera dit dans cette conférence qui a enfin eu lieu ce jeudi. Le ministre de l’intérieur leur aurait promis un agrément rapide et une participation aux différentes réunions qu’il aura à organiser. De même, selon ces informations, certains de ces jeunes ont circulé à l’intérieur du pays pour recruter certains membres de l’ADC-Ikibiri pour faire partie de cette nouvelle alliance. Ainsi, certains observateurs estiment que cette conférence est une pierre qui émerge de ce processus initié par le ministre de l’intérieur. [rpa]

- Le parti Sahwanya Frodebu trouve qu’il est fortement étonnant de voir des personnes à qui les autorités accordent la permission d’user des insignes des partis politiques qui ne sont pas les leurs. Selon le porte-parole de ce parti, il s’agit d’un montage pur et simple et qui ne peut aboutir à rien. Fénias Nigaba fait un clin d’œil à ces personnes manipulées que le montage n’a plus de place dans les temps actuels et que tôt ou tard, cette entreprise finira par tomber à l’eau. Il lance un appel aux autorités administratives de ne pas accorder une permission à de telles personnes pour ne pas salir leur réputation. Il demande ensuite aux membres du parti Sahwanya Frodebu de ne pas céder à la colère et de rester sages comme cela est dans leurs habitudes. Il termine en faisant savoir qu’ils vont saisir la justice espérant que cette dernière va leur laver de cet affront. [rpa/bonesha]

- Le politologue Nicolas Hajayandi trouve que cette conférence que ces personnes ont animée ce jeudi est considérée comme une intrigue théâtrale. Selon lui, ceux qui l’ont animée ont certainement été manipulés à voir qu’ils sont incapables de répondre aux questions les plus claires et les plus faciles pour un fondateur d’une alliance. Il trouve qu’ils ont été instrumentalisés et récupérés suite à la pauvreté qui les touche. Il leur demande en outre de se retenir et de savoir qu’ils ne sont pas les seuls à être touchés par la pauvreté. De plus, il constate que ce qu’ils peuvent obtenir de leurs manipulateurs n’est que passager. Il leur demande de regarder loin où ils vont et de constater que ce qu’ils reçoivent n’aura pas d’impact positif sur leur vie future. [isanganiro]

- Le courant de réhabilitation du parti Uprona demande aux députés issus de ce parti de ne pas accompagner le CNDD-FDD dans l’enterrement des accords d’Arusha via la révision de la constitution. Selon Thacien Sibomana, parmi les négociateurs d’Arusha, c’est le parti Uprona qui reste dans les institutions du pays, et de ce fait, il devrait défendre ce texte combien cher pour tout le pays en général et pour les Badasigana en particulier ; se fondant sur les places qu’il occupe. Il considère que dans cette logique, le parti Uprona ne devrait pas accompagner le parti au pouvoir dans cette ignoble aventure. Il demande aussi au président du parti Uprona, à son comité exécutif et aux autres autorités issus de ce parti de prendre clairement position si du moins ils croient en ce qu’ils annoncent tous les jours et de défendre les accords d’Arusha chèrement acquis. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

Gouvernance

- Le syndicat général des commerçants accuse le commissaire chargé des enquêtes au sein de l’OBR d’avoir refusé de mettre en application ce qui a été convenu entre les commerçants de pagnes du marché dit chez Siyoni et le commissaire général de l’OBR. En effet, le président de ce syndicat rappelle qu’ils s’étaient convenus que ces commerçants de pagnes devraient payer un impôt de 60% en trois tranches : 35% avant de récupérer les pagnes, 12,5% à la fin du mois de décembre et 12,5% à la fin du mois de janvier ; les deux derniers si les négociations avec le gouvernement n’aboutissent à rien. Audace Bizabishaka annonce pourtant que Gaudence Ndayizeye a refusé de mettre en application cette solution de compromis et a plutôt exigé aux commerçants la totalité de cet impôt avant de récupérer leurs pagnes. Selon le président du SYGECO, le commissaire général de l’OBR a le droit d’autoriser un paiement échelonné et dit ne pas comprendre l’attitude soudaine de cet agent de l’OBR en violation des conventions. Il demande au commissaire général de l’OBR d’honorer ses engagements et au ministère des finances d’user de ses pouvoirs afin de restaurer un bon climat entre l’OBR et les commerçants afin que ces derniers reçoivent les facilités auxquelles ils ont droit. [rpa/rtnb/rtr/isanganiro/bonesha]

- Le syndicat des travailleurs du port de Bujumbura fait savoir qu’il entame un mouvement de grève ce lundi matin. Ces travailleurs réclament les indemnités de licenciement de la part de leur ancien employeur. De même, ils veulent aussi réclamer de ce même employeur, les cotisations à l’INSS du dernier trimestre qui n’ont pas arrivées à destination. En outre, ils réclament la mise en place du conseil d’entreprise avec leur nouvel employeur. En fin, ils disent qu’ils sont inquiets de la mise en chômage prochainement de 64 salariés que l’entreprise Global Ports Services veut opérer. [rpa/isanganiro/rtnb/rtr/bonesha]