Burundi : L’opposition radicale ADC-Ikibiri lance un ultimatum au pouvoir
Politique

RFI, 25 novembre 2013

Burundi : l’opposition radicale veut partir unie aux échéances de 2015

L'opposition burundaise radicale, regroupée au sein de l'Alliance des démocrates pour le changement (ADC-Ikibiri), avait boycotté les élections de 2010, mais elle est bien décidée à participer à la présidentielle et aux législatives en 2015 et à se présenter unie lors de ces échéances. Ses dirigeants ont signé, dimanche 24 novembre, une charte commune de gouvernance intitulée « Espoir pour le Burundi ».

L’opposition radicale burundaise se met en ordre de bataille. Ce dimanche 24 novembre, 8 des 9 partis membres de l’ADC-Ikibiri ont tenu une réunion en vue des élections générales de 2015 au Burundi.

Ils s’engagent à présenter un candidat unique à la présidentielle et une liste commune aux législatives prévues dans moins de deux ans. Leur objectif est de faire tomber le rouleau compresseur du Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), aujourd’hui au pouvoir, que l’opposition accuse d’avoir mis le pays en coupe réglée.

Parmi les signataires, Léonce Ngendakumana, président du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu) un parti qui a dirigé le Burundi durant les années 1990, ou encore l’ancien journaliste Alexis Sinduhije, l’enfant terrible de la politique burundaise.

Un ultimatum lancé au pouvoir

Mais il y a un absent de taille en la personne d’Agathon Rwasa, le leader historique des ex-rebelles autour des Forces pour la libération nationale (FNL), la deuxième force politique de ce pays. L’ADC-Ikibiri ne désespère pas de le gagner à sa cause.

Et, preuve de la détermination de cette opposition, il a lancé un ultimatum de 14 jours au pouvoir burundais pour qu’il accepte un débat sur la révision de la Constitution qu’il a entamée en catimini, sinon elle va faire descendre les Burundais dans la rue.