Burundi : 16 jours d'activisme contre les violences faites aux filles et femmes
Droits de l'Homme

@rib News, 25/11/2013 – Source Xinhua

 Le Burundi s'est joint lundi au monde entier pour lancer les traditionnels "16 jours d'activisme contre les violences faites aux filles et femmes" initiés par les Nations Unies en 1999.

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Burundi (RSSGNU) a lancé un appel pressant à tout un chacun dans la lutte contre ces violences et un autre au gouvernement de déclarer la tolérance Zéro contre ce crime.

"Comme les violences faites aux filles et aux femmes menacent la paix et la sécurité internationales, la situation  est critique et exige que nous réagissions ensemble.

"Toutes et tous, jeunes et vieux, femmes et hommes agissons donc maintenant (...). Agissons pour ne plus vivre avec les consciences blessées (...), agissons pour ne plus feindre de ne rien savoir de leurs souffrances (..), agissons enfin et vite parce que nous savons que leurs souffrances sont aussi les nôtres", a insisté dans son appel le RSSNU au Burundi, Parfait Onanga Anyanga.

Il a reconnu les efforts du gouvernement du Burundi dans la lutte contre ces violences faites aux filles et femmes et l'a encouragé à faire plus en déclarant la tolérance Zéro contre ce crime odieux.

"Nous avons à nous féliciter du fait que le Burundi ait mis en place un cadre juridique contre les violences domestiques tout comme il dispose d'un système judiciaire et sécuritaire à mesure de réprimer ce mal. Le pays a pu surmonter pas mal d'autres défis et nous devons nous engager tous pour qu'il en soit de même en déclarant la tolérance Zéro face à ce crime", a souligné P.O. Anyaga.

Il a réitéré l'engagement des Nations Unies à ne ménager aucun effort pour éliminer les violences faites aux filles et femmes et pour promouvoir la dignité de ces dernières. Il a à ce propos annoncé que les NU vont commencer l'année prochaine un deuxième programme qui visera à renforcer l'efficacité institutionnelle dans la réponse contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Le premier programme a été lancé l'année dernière à centre urbain de Gitega au centre du pays avec entre autres la mise en place du centre Humura qui, jusqu'à aujourd'hui, a déjà reçu plus de 1.600 victimes, tandis que des chiffres élevés sont enregistrés dans d'autres centres du pays, sans oublier que beaucoup d'autres victimes n'osent pas se déclarer préférant vivre leurs traumatismes dans la peur.