Burundi : les grossesses précoces se multiplient en cours de scolarité
Education

@rib News, 18/12/2013 – Source Xinhua

 La problématique des grossesses précoces au Burundi prend une allure et une ampleur inquiétantes avec 4.760 cas de grossesses en cours de scolarité depuis les trois dernières années, a indiqué mercredi Mme Rose Gahiru (photo), ministre burundaise en charge de l'Enseignement de Base et Secondaire.

La ministre Gahiru, qui présidait une cérémonie de lancement officiel du rapport sur l'Etat de la population mondiale (édition 2013) et de présentation des résultats d'une étude sur les grossesses en milieu scolaire au Burundi, a noté que le nombre de cas déjà recensés signifie que "nous avons du pain sur la planche et tous les partenaires de la lutte contre le sida devraient en être conscients".

Il faut attaquer le mal à la racine en proposant des solutions réalistes et pertinentes pour sa prévention et son éradication, a- t-elle plaidé.

L'environnement socio-économique et culturel des jeunes filles, la naïveté, la légèreté et le jeune âge des filles, leur entourage ainsi que le faible niveau d'information en matière de l'éducation sexuelle et la santé de reproduction, sont des facteurs favorisant les grossesses en milieu scolaire au Burundi, a fait remarquer Mme Gahiru.

A ses yeux, les retombées négatives de cette situation sont immenses. Alors que certaines élèves ou écolières assument courageusement leur situation de maternité, d'autres sont complètement désemparées lorsqu'elles s'aperçoivent qu'elles sont enceintes, a-t-elle déploré.

De son côté, le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), M. Ismaïla Mbengue, a affirmé que le Burundi est classé parmi les pays ayant les taux plus élevé s de fécondité précoce au monde.

C'est pourquoi, a-t-il annoncé, l'UNFPA en collaboration avec le gouvernement burundais, a mis en place une stratégie spécifique pour les adolescents dans l'ultime objectif de les guider vers une éducation sexuelle complète et responsable.