Ouverture au Burundi de discussions sur un projet de révision constitutionnelle
Politique

PANA, 19 décembre 2013

 Bujumbura, Burundi - Les différents acteurs politiques burundais ont entamé jeudi un premier round de discussions de deux jours sur un projet de révision de la Constitution de 2005 encore en vigueur dans le pays, à l’initiative de l’Assemblée nationale, apprend-on de source officielle dans la capitale burundaise.

Le président de l'Assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma (photo), a rassuré les participants sur l'objectif de la rencontre qui vise à doter le pays d'une Constitution "inclusive" de toutes les idées et tendances sociopolitiques nationales.

Le projet de loi prend ainsi une nouvelle tournure, en revenant sur la place publique plus d'un mois après son envoi à l'Assemblée nationale par le gouvernement pour analyse et adoption, sur fond de grogne des partis politiques de l'opposition pour n'avoir pas été associés aux discussions préliminaires.

Du côté du gouvernement, on explique depuis un certain temps que la Constitution de 2005 a été promulguée pour régir et établir les règles de fonctionnement du régime post-transition qui a pris fin avec l'organisation des élections de 2010.

"Il est nécessaire d'entrer dans la phase démocratique, d'où la proposition de ce projet de supprimer les postes de vice-présidents de la République pour les remplacer par un Premier ministre", pouvait-on lire, entre autres innovations, dans un communiqué du Conseil des ministres de deux jours, au mois d'octobre dernier.

Le gouvernement constate également que la révision du code électoral est «impossible» sans que des dispositions de la Constitution soient modifiées, «surtout que certaines sont devenues anachroniques et désuètes».

De plus, il est impérieux que certaines dispositions de la loi fondamentale soient harmonisées avec celles en vigueur au sein de la Communauté est-africaine, selon toujours le point de vue gouvernemental qui se situe aux antipodes de l'opposition dont le souci est de faire barrage à un troisième mandat de l'actuel président, Pierre Nkurunziza.