Le Burundi a connu une hausse des prix des denrées lors des fêtes de fin
Economie

@rib News, 02/01/2014 -Source Xinhua

L'Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) déplore la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité observée à l'occasion des fêtes de fin 2013, a indiqué jeudi Noël Nkurunziza, président et représentant légal de cette ASBL burundaise.

M. Nkurunziza a précisé que cette pratique a été notamment l'oeuvre de certains commerçants qui se sont adonnés à des manœuvres spéculatives.   La spéculation, a-t-il ajouté, a été relevée spécialement sur le petit pois, le riz, les viandes fraîches et certaines légumes, pour lesquelles on a observé une montée des prix de l'ordre de 10%par rapport à ceux pratiqués auparavant.

"Mais de façon générale, je dirais que les disparités déjà au niveau des couches de l' ensemble des consommateurs burundais sont restées les mêmes. C'est-à-dire que les plus pauvres ont célébré les fêtes dans des conditions déplorables et minables, tandis que les plus nantis ont festoyé comme d'habitude. Par rapport à l'année dernière, on peut affirmer que beaucoup de personnes n'ont pas célébré ces fêtes à cause de la modicité des moyens d'une immense majorité des consommateurs. Cela a fait qu'en dehors d'aller à la messe, de nombreuses personnes ont vu la Noel et le nouvel an comme des jours ordinaires", a affirmé M. Nkurunziza.  

Pour réduire ces disparités observées au Burundi, M. Nkurunziza a estimé que la solution durable réside au niveau de la création et de la multiplication des créneaux porteurs pour l'emploi.

Il a plaidé pour la multiplication des Petites et Moyennes Entreprises (PME).

M. NkurunzizaSur a salué les initiatives en cours au sein du ministère burundais de l'Agriculture en faveur de l'encadrement de l'agriculteur depuis la semence, la production et la conservation de la récolte.  

"Cela pourrait permettre de rompre le cercle vicieux où l'on observe d'une part des périodes où les  produits vivriers sont abondants sur le marché et d'autre part des périodes creuses où on trouve qu'il n'y a rien", a-t-il fait remarquer.  

L' ABUCO encourage les autorités du ministère de l'Agriculture à renforcer l'encadrement des producteurs agricoles en leur procurant des moyens techniques et mêmes financiers pour augmenter la production, mais aussi pour leur permettre de bien conserver l' excédent des récoltes au lieu de les vendre à vil prix sur le marché.  

Citant les rapports des antennes de l'ABUCO dans les provinces, M. Nkurunziza a indiqué que la situation s'est empirée depuis juin dernier après la réintroduction de la taxe sur une dizaine de produits vivriers.  

Suite à l'augmentation des taxes pour les denrées alimentaires de première nécessité, a dit M. Nkurunziza, "cela a fait que les consommateurs ne se bousculaient pas sur les marchés lors des fêtes de fin 2013". 

L'ABUCO demande au gouvernement d'alléger les taxes appliquées aux denrées alimentaires de première nécessité, a dit M. Nkurunziza, estimant que la révision des taxes doit être menée dans l'esprit d'éviter que ces dernières ne soient pas perçues comme une façon de "punir le faible consommateur à faible moyen", a-t-il proposé.