La culture de normes des produits, un grand chantier à réaliser au Burundi
Economie

@rib News, 07/01/2014 – Source Xinhua

 La culture de normes des produits manque au Burundi et peu des opérateurs économiques burundais approchent le Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de qualité (BBN, direction administrée par le ministère ayant en charge le commerce) avant l'exécution des projets économiques, a déploré lundi dans une interview M. Damien Nakobedetse (photo), directeur du BBN.

Selon M. Nakobedetse, le Burundi ne dispose pas en réalité des entreprises dignes de son nom, mais de petites unités de production qui ne peuvent pas appliquer correctement ces exigences de qualité et doivent sortir de l'informel pour se faire enregistrer afin d'être certifiées.

"Il est malaisé pour le BBN de leur appliquer une norme, alors que le système de production n'est pas standardisée", a-t-il insisté.

Pour lui, ces entreprises qui produisent de façon artisanale devraient se regrouper et garantir une production de qualité sur une certaine période.

Les consommateurs n'ont pas un oeil vigilant pour contrôler les produits, notamment les dates de péremption et dénoncer les contrevenants au cas échéant, a-t-il ajouté.

Le BBN est dotée actuellement d'une loi régissant la normalisation, la métrologie, l'assurance de la qualité et les essais. Les textes d'application avaient été signés en novembre dernier et confèrent le statut d'application obligatoire de normes.

Une fois que ces normes seront déclarées d'application obligatoire, toutes les entreprises burundaise seront obligées de les suivre à la lettre pour assurer la qualité de tout ce qui sera produit, qui peut nuire à la santé, à la sécurité et à la protection de l'environnement, a indiqué M. Nakobedetse.

Ces textes seront d'application obligatoire en novembre prochain. Les entreprises burundaises doivent se préparer pour prendre des dispositions nécessaires pour qu'elles puissent à cette date butoir répondre obligatoirement à ces textes d' application. Cela est également valable pour les produits importés.

Avant la mise en application de ces nouveaux textes, le BBN est en train de faire le contrôle de la qualité en suivant les principes de la Communauté Est–Africaine (East African Communauty – EAC).