Nouvelles locales du vendredi 10 janvier 2014
Nouvelles locales

@rib News, 10/01/2014

Coopération

- La Belgique met en garde le Burundi que des mesures peuvent être prises à son encontre suite aux différentes lois qui sont en train de mettre en place d’une manière controversée. Selon les propos du ministre belge des relations extérieures, son pays ne va pas hésiter à prendre toutes les mesures qui s’imposent afin de ramener les autorités burundaises à la raison. Didier Reynders fait constater que les lois votées et mises en place au Burundi le sont d’une manière forcée et contre le gré des concernés. Il ajoute aussi que même les textes déjà en vigueur mais qui suscitent des inquiétudes de la part des concernés pourront être attaqués dans le but d’obtenir leur annulation ou leur révision. [rpa/bonesha]

Politique

- L’ADC-Ikibiri affirme que les questions liées aux problèmes fonciers devraient être étudiées après la mise en place de la CVR. Selon le président de cette alliance, c’est cela qui avait été convenu à Arusha entre les politiciens burundais afin de déterminer d’abord les circonstances propres à chaque cas dans l’esprit de la réconciliation nationale. Léonce Ngendakumana ajoute que cette alliance ne soutient pas les usurpateurs de biens, mais plutôt les acquéreurs de bonne foi qui doivent être protégés par la loi afin que personne ne soit victime d’une erreur dont il ne connaît pas les origines. Il constate que cette question n’a rien d’ethnique mais plutôt que le gouvernement veut la récupérer et l’utiliser à des fins de propagande. Il demande au président de la République d’annuler cette loi puisqu’elle peut entraîner le pire pour le pays. Il a profité de cette occasion pour affirmer que cette alliance va répondre aux échéances électorales de 2015 afin de redresser les choses et redorer l’image du Burundi. [rpa/bonesha/rtr/isanganiro]

Sécurité

- Une personne a été tuée sur la colline Bunyarukiga de la commune Gashoho en province Muyinga dans la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des sources sur place, la victime a reçu des coups de couteau un peu partout sur con corps et a succombé à ses blessures quelques temps après. Selon des sources policières, il était en train de veiller dans son champ de haricots quand il a été attaqué. La police ajoute également qu’une personne a été arrêtée dans le cadre de faire des enquêtes à ce sujet. [rpa/isanganiro]

- Une personne a été tuée sur la colline Buhengeri de la commune Gatara en province Kayanza dans la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des informations recueillies sur place et confirmées par l’administrateur de cette commune, il était vers 19h de ce jeudi qu’Ernest Kwizera âgé de 19ans, accompagné de deux de ses voisins, s’est introduit dans le ménage de Bangirinama Siméon, son père âgé de 51 ans. Ils ont tous ensuite attaqué le vieux sans défense et ils l’ont tué à l’aide des coups de machette. Selon toujours l’administrateur de Gatara, des conflits fonciers seraient à l’origine de cet acte dans cette commune la plus peuplée de tout le pays. Mamerte Nduwimana précise que depuis quelques temps, Ernest Kwizera (6ème fils de la victime) demandait à son père de lui donner une portion de terre afin qu’il puisse se marier, mais ce dernier refusait arguant que tous ses 9 enfants doivent être présents afin de procéder à un partage entre tout le monde. Elle précise aussi que les trois personnes accusées de ce meurtre ont été arrêtées et sont incarcérées au cachot de la police à Gatara où leur dossier est en cours de confection. [rpa/bonesha/isanganiro/rtnb]

Justice

- Le syndicat des magistrats du Burundi réagit après la mutation par le ministre de la Justice des magistrats qui avaient siégé dans une affaire mettant en cause un journaliste du journal Syfia des Grands Lacs soupçonné de meurtre d’une personne au Tribunal de grande instance de Ngozi. Ces derniers ont été reprochés d’avoir divulgué le secret d’une affaire en délibéré. Mais, le président du SYMABU trouve qu’il s’agit d’une ingérence du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire. En effet, Jean de Dieu Nduwimana trouve que ces juges ont été plutôt courageux en refusant de remettre en audience publique une affaire déjà en délibéré alors qu’il n’y a pas d’éléments nouveaux. Il déplore aussi le fait que des membres du Parquet près la Cour d’appel de Ngozi osent aller fouiller dans les bureaux des juges afin de prendre par force un dossier. Cela montre qu’il y a des autorités qui veulent dicter aux juges les décisions à rendre. Il demande au président de la République de soutenir l’indépendance des magistrats et d’annuler cette décision de mutation. Aux juges, il demande de militer sans peur pour leur indépendance et à la population de s’insurger contre l’ingérence des autres pouvoirs dans le travail de la justice afin que des décisions dignes soient rendues. Enfin, il demande au ministre de la justice de ne pas diviser les juges en inventant des fautes dont les punitions semblent être loin de celle que les juges en question ont subit. [rpa/bonesha/isanganiro]

- Le bâtonnier près la Cour d’appel de Gitega s’insurge contre les mandats d’arrêts émis ce mercredi par le Parquet près la Cour anti corruption contre le bâtonnier de Bujumbura. Selon Maître Raphaël Gahungu, le parquet ne peut pas émettre un mandat d’arrêt avant d’avoir entendu le présumé coupable quand bien même des charges lui sont reprochées. Il admet que toute personne peut être arrêtée, mais que la procédure doit être respectée. Il trouve que même si des charges pèseraient contre Maître Isidore Rufyikiri, il ne pouvait pas s’évader puis qu’avant que les juges ne se prononcent, toute personne même emprisonnée est présumée innocente. Il remercie le Procureur général près cette Cour qui a pris la décision d’annuler les deux mandats d’arrêt qui avaient déjà été émis contre Rufyikiri. [isanganiro]

- Les prisonniers politiques de la prison de Murembwe dans la ville de Rumonge se lamentent qu’ils ne comparaissent pas devant le juge et que leurs dossiers n’avancent pas depuis qu’ils sont incarcérés. S’estimant à 180 personnes, la plupart se réclament anciens combattants du FNL et affirment qu’elles n’ont même pas bénéficié d’une liberté provisoire après le cessez-le-feu entre ce mouvement et le gouvernement burundais même si cela était stipulé. D’autres font savoir qu’elles ont été arrêtées en 2010 après les élections tandis que d’autres encore font savoir qu’ils sont membres du parti MSD. Le directeur de cet établissement pénitentiaire admet seulement un nombre de 100 personnes mais jette le sort à la justice qui est lente dans le traitement de leurs dossiers. [bonesha/isanganiro]

Education

- Le syndicat STEB s’inquiète de l’attitude du gouvernement de ne pas vouloir mettre en application ce qu’il s’est convenu avec les syndicats des enseignants. Selon la présidente de ce syndicat, il est déplorable que le gouvernement envoie des émissaires aux négociations avec les enseignants, mais qu’il se retire par après au moment de la mise en application des conventions. Eularie Nibizi trouve que le gouvernement leur a trompé en envoyant des personnes négocier tout en sachant qu’il ne vas pas appliquer ce qui s’est convenu. Il trouve que le gouvernement devient de plus en plus menteur et annonce que le jour viendra où des mesures contraignantes seront prises par les enseignants contre le gouvernement. Selon elle, personne ne peut supporter l’injustice que les enseignants subissent sur le lieu de travail. [bonesha]

- Le syndicat CONAPES trouve quant à lui que c’est la ministre de la fonction publique qui veut changer la promesse tenue. Le président de ce syndicat estime qu’il y a des irrégularités qui ne peuvent pas être tolérées par les enseignants surtout dans le système de considération des diplômes où 6 catégories de diplômes ont été mises sur un même pied d’égalité dans le traitement salarial. Emmanuel Mashandari trouve aussi que les catégories et les échelons ont été ignorés alors que ce sont des critères déterminants dans le traitement des fonctionnaires publics. Il trouve que la ministre de la fonction publique ment au gouvernement et l’induit de ce fait en erreur. [bonesha]

Société

- Début ce vendredi d’une opération de grande envergure dans la ville de Bujumbura où des maisons et kiosques construits anarchiquement seront détruits. Le ministre des travaux publics et de l’urbanisme indique qu’il s’agit d’une opération qui a pour but de rendre la ville de Bujumbura propre et conforme aux normes internationales en cette matière. Jean Claude Nduwayo précise qu’il n’y aura pas de favoritisme et que toutes les maisons et tous les kiosques ne remplissant pas les règles de l’urbanisme seront détruits sans considération du rang de son propriétaire. [rpa/bonesha/rtr/isanganiro/rtnb]